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Anxiété généralisée

L’anxiété généralisée est le trouble mental le plus fréquemment rencontré, en particulier chez la personne âgée. Il est souvent associée à une dépression.

L’anxiété peut correspond à un sentiment d’appréhension d’un danger à la fois imminent et imprécis. Ce sentiment est subjectif et apparaît de manière disproportionnée.

Lorsque l’anxiété est isolée, on parle d’anxiété primaire. Le type de trouble peut être déterminé en fonction des causes et de son évolution et des circonstances durant lesquelles elle est apparue.

Les différents types d’anxiété primaire sont les troubles de l’anxiété généralisée, le trouble panique, les troubles obsessionnels compulsifs et les troubles phobiques.

Lorsque l’anxiété s’accompagne d’une maladie mentale ou physique (ex. hypochondrie, dépression), elle est souvent qualifiée d’anxiété secondaire.

Les symptômes sont divers et neurovégétatifs: excitabilité générale, tachycardie, palpitations, dyspnée, sécheresse de la bouche, tremblements, sudation excessive, vertiges. Ils peuvent être aussi le signe d’une pathologie médicale. Par exemple, des palpitations peuvent être les premières manifestations d’une maladie cardiaque, alors que les tremblements peuvent évoquer un syndrome parkinsonien.

Certains troubles du comportement sont souvent associés : déambulation, errances, insomnies, alcoolisme ou abus de tranquillisants, troubles caractériels. Cette anxiété peut également s’observer de visu sous la forme d’une expression soucieuse, des modifications de la mimique, de la posture et de la mobilité.

L’anxiété généralisée est caractérisée par la présence de plusieurs symptômes d’anxiété ou de soucis excessifs survenant pendant une période d’au moins six mois.

L’anxiété généralisée représenterait à lui seul 70 % des troubles de l’anxiété primaire de la personne âgée. L’individu éprouve des difficultés à contrôler ses préoccupations, auxquelles s’associent des symptômes somatiques (par ex. irritabilité, insomnie) et une souffrance subjective.

Historique

Les termes d’anxiété et angoisse ont pour origine la racine verbal indogermanique  »ankh » qui signifie «serrer», «étouffer», qui rappelle certaines signes (gorge serrée, sensation d’étouffer).

Le terme «panique» provient du Dieu grec grec des forêts et des berges Pan qui selon la légende a semé la panique parmi les Perses lors de la bataille de Marathon.

Alors que l’angoisse est associée à une cause physique (angoisse de mourir lors d’uen attaque cardiaque) entraînant des manifestations physique (p.ex palpitation), l’anxiété est associée à l’appréhension d’un événement et la peur à un danger réel externe (p.ex un bombardement).

La description de l’anxiété apparaît à la fin du XIX siècle avec les médecins allemands Bndict et Westphal, ce dernière introduisant le term «agoraphobie».

Au début du 20me siècle, Janet introduit le concept de ce qui deviendra le trouble obsessionnel compulsif.

Jusqu’au début des années 1980, les troubles anxieurs font partir des troubles non psychotiques appelés «névroses», incluant l’hystérie, la neurasthénie, la psychasténie, l’anorexie et les troubles de la personalité.

Prévalence

Les troubles anxieux ont une prévalence à vie d’environ 15%. Les troubles anxieux sotn marqués par un début précoce, avec un âge d’apparition de 11 ans. Les phobies spécifiques sont les plus précoces, soit avant 10 ans.

Plus spécifiquement, le trouble anxieux généralisé a une prévalence a vie d’environ 6% et aurait tendance à augmenter avec l’âge.

Les autres troubles de l’anxiété apparaissent plus tardivement, avec un âge médian entre 20 et 30 ans.

Un quart des troubles de l’anxiété sont considérés comme sérieux, contre près de la moitié pour les troubles de l’humeur et les troubles obsessionnels-compulsifs et 80% pour les troubles bipolaires.

Contrairement aux autres types de troubles (phobiques, obsessionnels compulsifs ou panique), ils ont tendance à persister. Les femmes sont deux plus touchées que les hommes.

Cependant, il est fort possible que le TAG soit occulté par la symptomatologie d’autres états psychiatriques.

Il coexiste très souvent avec un autre trouble mental : phobie sociale ou spécifique, trouble panique ou état dépressif.

Du fait de la présence de troubles somatiques, ces patients consultent non seulement un généraliste, mais aussi des pneumologues, gastro-entérologues ou cardiologues.

Une étude retrouve 46 % de début tardif de l’anxiété généralisée dans une population de sujets âgés. Une autre étude rapporte que les symptômes d’anxiété sont présents chez environ 25% des personnes âgées dans la communauté, atteigannt 50% chez les personnes placées en milieu médicalisé.

Critères diagnostiques du trouble anxieux généralisé

Les critères diagnostiques du manuel de psychiatrie américain DSM IV permettent de différencier le trouble anxieux généralisé de l’anxiété normale. Ces critères sont :

1. Au moins une inquiétude excessive et attente craintive durant plusieurs jours pendant au moins 6 mois, et stimulées par des événements ou par des activités (tels le travail ou la performance scolaire).

2. Anxiété difficile à contrôler, voire incontrôlable.

3. Au moins trois symptômes parmi les six suivants présents durant plus d’un jour pendant les 6 mois passés): 
– Agitation, surexcitation 
– Fatigabilité 
– Trouble de concentration 
– Irritabilité 
– Tension musculaire 
– Troubles du sommeil (difficulté de dormir ou sommeil insuffisant ou agité)

4. L’objet de l’inquiétude n’est pas limité. Si l’objet est limité (par exemple la séparation, un traumatisme), le trouble d’anxiété sera classé différemment: trouble d’anxiété de séparation, anxiété post-traumatique.

5. Souffrance et altération des activités sociales, professionnelle significative

6. Le trouble n’est pas dû à un abus de substances (drogues, ou médicaments), une affection médicale (hyperthyroïdie) ou une maladie mentale.

Signes et symptômes du trouble anxieux généralisé

Voici les principaux symptômes :

Comorbidité

L’anxiété généralisée de la personne âgée est associée à de la comorbidité. Les symptômes anxieux peut être reliés à trois types de troubles :

À long terme l’ anxiété peut augmenter 
la fréquence de certains symptômes et le risque de dépression.

Étiologie

La cause est méconnue et multifactorielle, regroupant à la fois une altération de certains neurotransmetteurs et des facteurs psychosociaux.

Facteurs génétiques : Les études montrent que le risque est trois fois plus élevé parmis les parents de 1er degré des patients atteints d’anxiété généralisée.

Facteurs neurochimiques. Les zones semblant être touchées dans le TAG sont le système limbique et le cortex préfrontal et plus précisemment le circuit neuronal cortico-sous-cortical qui comprend :

Il y a donc un dysfonctionnement de ce circuit coritco-sous-cortical.

Une étude de neuroimagerie (technique d’IRM fonctionnelle) indique les personnes sujettes à un trouble de l’anxiété généralisé présentent une hyperactivité de l’amygdale (structure cérébrale présente dans le système limbique) et une hypoactivité du cortex préfrontal, ce dernier ne jouant plus le rôle de modulateur sur l’activité du système limbique. La sérotonine est un neurotransmetteur vraisemblablement impliqué dans l’anxiété.

On peut émettre l’hypothèse que la baisse d’activité du système inhibiteur GABA entraîne une hyperactivation du système limbique qui est associé aux symptômes de l’anxiété. Cela expliquerait pourquoi les benzodiazépines, qui inhivent l’acitivité GABA, ont un effet anxiolytique.

Facteurs psychosociaux. Selon le modèle cognitivo-comportemental, les différents paramètres traitant l’information ne seraient pas perçus de manière équitable, favorisant la représentation négative et menaçante d’une situation anxiogène. Le développement d’un trouble anxieux peut survenir par l’apprentissage par obervation, au cours duquel une personne développe un trouble (ou une phobie) par observation d’une personne manifestant de l’anxiété (ou de la peur). Les parents peuvent jouer un rôle sur l’augmentation du risque (mère surprotectrice, parent peu chaleureux et critique envers l’enfant, séparation).

Quels sont les traitements de l’anxiété ?

Une fois que vous avez reçu un diagnostic d’anxiété, vous pouvez explorer les options de traitement avec votre médecin. Pour certaines personnes, un traitement médical n’est pas nécessaire. Les changements de mode de vie peuvent suffire à faire face aux symptômes.

Dans les cas modérés ou graves, cependant, le traitement peut vous aider à surmonter les symptômes et à mener une vie quotidienne plus gérable.

Le traitement de l’anxiété se divise en deux catégories: la psychothérapie et les médicaments. Rencontrer un thérapeute ou un psychologue peut vous aider à apprendre des outils à utiliser et des stratégies pour faire face à l’anxiété lorsqu’elle survient.

Les médicaments généralement utilisés pour traiter l’anxiété comprennent les antidépresseurs et les benzodiazépines.

Quels remèdes naturels sont utilisés pour traiter le trouble anxieux généralisée ?

Les changements de mode de vie peuvent être un moyen efficace de lutter contre une partie du stress et de l’anxiété auxquels vous pouvez faire face chaque jour. La plupart des «remèdes» naturels consistent à prendre soin de votre corps, à participer à des activités saines et à éliminer celles qui sont malsaines.

Ceux-ci inclus: