Le laboratoire a quant à lui rejeté ces affirmations. Il affirme que le Pradaxa, qui ne nécessite pas de surveillance régulière de l’activité coagulante par prélèvements sanguins, était plus efficace que la warfarine pour réduire la survenue d’AVC chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire.
Le journal accuse le laboratoire d’avoir caché aux autorités et aux médecins des rapports montrant que des prélèvements sanguins effectués chez le patient permettraient de réduire jusqu’à 40% le risque d’hémorragies.
Selon l’un des auteurs de l’étude, « les niveaux sanguins (du médicament) varient beaucoup selon les patients », suggérant que ces derniers réagissent différemment au traitement.
Le laboratoire recommande aux patients « de ne pas arrêter leur traitement sans en parler préalablement à leur médecin » et précise que certains paramètres propres aux patients (âge, état du rein, prise de certains médicaments), « contribuent au risque de saignement ».
Sources:
Cohen D. Dabigatran: how the drug company withheld important analyses. BMJ 2014; 349:g4670.
Cohen D. Concerns over data in key dabigatran trial. BMJ 2014; 349:g4747.
Charlton B, Redberg R. The trouble with dabigatran. BMJ 2014; 349:g4681.