Le microbiote fécal pourrait améliorer les résultats des patients souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Les chercheurs ont constaté que cette procédure pouvait réduire l’inflammation et améliorer la qualité de vie des patients atteints de MICI. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à un nouveau traitement pour ces maladies douloureuses et invalidantes.
D’après une méta-analyse, il a été démontré que la transplantation de microbiote intestinal (TMI), également connue sous le nom de transplantation de microbiote fécal (TMF), améliore l’état des personnes souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) par rapport au traitement standard. Cependant, bien qu’il y ait eu une amélioration notable de la réponse clinique, les résultats ne montrent pas d’amélioration statistiquement significative pour atteindre une rémission totale.
Une méta-analyse qui a analysé 10 essais contrôlés randomisés (ECR)
D’après le Dr Ifrah, qui a présenté ses résultats à la réunion scientifique annuelle 2023 de l’American College of Gastroenterology (ACG), les personnes souffrant de rectocolite hémorragique (RCH) ou de la maladie de Crohn peuvent sûrement bénéficier de la transplantation de microbiote intestinal en rétablissant l’équilibre des bactéries présentes dans leur microbiome intestinal.
Une équipe dirigée par le Dr Ifrah a mené une recherche en examinant plusieurs bases de données médicales et a analysé 10 études contrôlées randomisées qui comparent l’utilisation de la thérapie par manipulation intestinale (TMI) aux soins standards qui traitent les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). La majorité des participants (83%) étaient atteints de colite ulcéreuse, tandis que 17% souffraient de la maladie de Crohn. L’âge moyen des participants était de 39 ans dans le groupe utilisant la TMI et de 35 ans dans le groupe témoin.
Les résultats de l’étude ont montré que les personnes recevant la thérapie multimodale intégrative (TMI) avaient environ deux fois plus de chances d’obtenir une rémission clinique et une réponse clinique, par rapport au groupe qui a reçu des soins standards. Bien que le groupe TMI ait également eu un taux supérieur de rémission endoscopique, cette différence n’était pas statistiquement significative. De plus, la TMI n’a pas été associée à une aggravation significative des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) par rapport au traitement standard.
Un sous-groupe d’étude a comparé l’efficacité de la thérapie par manipulation de l’immunité (TMI) chez les patients atteints de rectocolite hémorragique (RCH) et ceux souffrant de la maladie de Crohn. Les résultats ont montré une amélioration significative (-74%) dans la rémission clinique chez les patients atteints de RCH, mais pas chez ceux atteints de la maladie de Crohn.
De plus, la TMI a également montré des résultats remarquables pour les patients souffrant de RCH avec une amélioration significative de la réponse clinique. Cependant, les résultats pour les patients atteints de la maladie de Crohn n’étaient pas statistiquement significatifs.
La rémission endoscopique, un meilleur indicateur pour évaluer la transplantation de microbiote dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ?
Selon le directeur du Centre Crohn basé à Oklahoma City (États-Unis), cette analyse a confirmé les avantages du TMI dans le traitement de la rectocolite hémorragique. Bien que différents résultats aient été obtenus dans les études précédentes en raison notamment de différences méthodologiques et du mode d’administration, cette étude a réaffirmé l’efficacité du TMF dans cette maladie.
Le Directeur, qui n’a pas fait partie de l’étude, souligne que les résultats de cette méta-analyse sont surprenants, car aucun avantage en termes de rémission endoscopique n’a été observé. Ce résultat peut être lié notamment au temps nécessaire pour évaluer cette rémission. Il suggère que la réponse ou l’amélioration endoscopique pourrait être un meilleur critère d’évaluation dans ces études.
La rémission endoscopique fait référence à l’absence de signes visibles (inflammation, lésions) des maladies gastro-intestinales, telles que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse, lors d’une évaluation endoscopique. Elle est souvent utilisée dans le contexte des maladies gastro-intestinales, telles que la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse.