Seulement la moitié des individus souffrant d’hypertension est capable de contrôler leur pression artérielle, pour diverses raisons: maladie sous-estimée par le médecin traitant, mauvaise prise de médicament par le patient, médicament inefficace…
Une hypertension artérielle diagnostiquée entre 35 et 64 ans augmente le risque de maladie d’Alzheimer de 61%, et ceci pour diverses raisons:
- elle favoriserait l’apparition des plaques amyloïdes qui détruisent les neurones;
- elle faciliterait le rétrécissement des petites artères cérébrales qui finissent pas se boucher, voire se rompre, ce qui entraîne un mini-AVC.
A l’échelle mondiale, compte tenu de la prévalence de l’hypertension artérielle, son risque attribuable dans l’Alzheimer est de 6,8%. La réduction de la prévalence de l’hypertension artérielle de 25% réduirait le nombre de malades d’Alzheimer de 100 000 en France.
Outre les antihypertenseurs, il est fortement conseillé d’avoir une bonne hygiène de vie, en augmentant par exemple son activité physique.
Un enquête menée par le Comité Français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLHTA) sur 3500 personnes de plus de 35 ans montre que les patients qui contrôlent bien leur hypertension ont 30 % de troubles de la mémoire en moins, par rapport à ceux dont la pression artérielle est trop élevée.
Source : le Comité Français de lutte contre l’hypertension artérielle (CFLHTA)
LE CFLHTA publie une brochure intitulée « Quand l’hypertension fait perdre la tête », téléchargeable gratuitement.
En 2013, une étude portant sur l’autopsie de 774 hommes traités avec un antihypertenseur de type bêta-bloquant indiquait qu’il y avait moins de cas de micro-lésions cérébrales, d’atrophie cérébrale, et de lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, comparés à ceux n’ayant pas été traités. Source: American Academy of Neurology meeting.