Les personnes souffrant d’obésité et qui ont subi une chirurgie pour perdre du poids ont un risque réduit de complications graves liées au COVID-19.
L’obésité est un facteur de risque des effets indésirables de l’infection par le SRAS-CoV-2. L’obésité est associée à une inflammation systémique, à un dysfonctionnement immunitaire et à un état d’hypercoagulabilité. Une mauvaise respiration ainsi que des troubles pulmonaires, cardiaques et métaboliques coexistants peuvent également jouer un rôle dans l’aggravation de l’infection au COVID-19 chez les patients obèses.
Chez les patients obèses, il a été démontré que la chirurgie entraîne une perte de poids substantielle et durable et une amélioration des facteurs de risque cardiométaboliques. De plus, les données d’études observationnelles suggèrent une augmentation de la survie, une amélioration de l’état inflammatoire lié à l’obésité et une réduction du risque d’événements indésirables cardiovasculaires et rénaux après une chirurgie bariatrique.
Bien que l’association entre l’obésité et les états aggravants liés à l’infection au COVID-19 ait été établie, une question importante reste sans réponse. On ne sait pas si la perte de poids peut améliorer les résultats de l’infection au COVID-19 chez les patients obèses.
Si l’obésité est identifiée comme un facteur de risque modifiable, l’accent mis sur la perte de poids peut être bénéfique pendant la pandémie de COVID-19.
Dans cette étude, les chercheurs ont cherché à examiner l’association entre une intervention conduisant à une perte de poids et une baisse du risque et de la gravité de l’infection au COVID-19 chez les patients obèses ayant un indice de masse corporelle de plus de 35 kg/m 2.
Les participants ont subi une chirurgie bariatrique entre 2004 et 2017. Un total de 20 212 participants ont été inclus.
Par rapport aux patients témoins, ceux appartenant au groupe ayant subi une chirurgie ont perdu plus de poids avant l’épidémie de COVID-19 et avaient une baisse de la mortalité toutes causes non liées au COVID-19 (4,7 contre 9,4 %).
Les chercheurs ont découvert que le groupe ayant subi une opération et le groupe témoin avaient des taux comparables de résultats positifs au test du coronavirus (9,1 contre 8,7 pour cent).
Cependant, les risques d’hospitalisation (-49%), de besoin d’oxygène supplémentaire (-63%) et d’infections graves (-60%) au COVID-19 étaient plus faibles chez les personnes ayant subi une chirurgie pour perdre du poids.