La vitamine E est une vitamine liposoluble essentielle pour notre corps et qui a fait l’objet d’études sur ses effets sur le cerveau. Elle agit comme un antioxydant puissant, protégeant ainsi nos cellules contre les dommages causés par les radicaux libres.
Les radicaux libres sont des molécules instables produites dans notre corps en raison de facteurs tels que le stress oxydatif, la pollution et même l’exposition aux rayons ultraviolets du soleil. Ces molécules peuvent endommager nos cellules et conduire à divers problèmes de santé.
Il existe différents types de vitamines E, mais les plus couramment utilisées sont l’alpha-tocophérol (la forme active) et ses dérivés naturels ou synthétiques. Cependant, il est important de noter que tous les types ne sont pas équivalents en termes d’efficacité et d’utilisation par notre organisme.
Les différents types de vitamines E
La vitamine E est un groupe de composés liposolubles qui agissent comme des antioxydants dans le corps. Il existe plusieurs formes de vitamine E, mais les plus courantes sont l’alpha-tocophérol, le bêta-tocophérol, le gamma-tocophérol et le delta-tocophérol.
L’alpha-tocophérol est la forme la plus active d’entre elle et celle qui est souvent utilisée dans les suppléments. Elle se trouve naturellement dans certains aliments tels que les noix, les graines et les huiles végétales.
Le bêta- et gamma-tocophérols sont également présents dans certains aliments, mais en quantités moindres que l’alpha-tocophérol. Ils ont tous deux des propriétés antioxydantes bénéfiques pour la santé.
Le delta-tocophérol est moins étudié que les autres formes, mais il semble également avoir des effets antioxydants importants.
Il convient de noter qu’il existe différentes sources naturelles de vitamines E. Par exemple, l’huile d’onagre contient principalement du gamma-tocopherol tandis que l’huile d’avocado contient principalement du alpha tocopherol.
En conclusion, il existe différents types de vitamines E ayant chacun leurs avantages spécifiques pour notre santé. En incorporant une variété d’aliments riches en ces nutriments essentiels à notre alimentation quotidienne, nous pouvons profiter pleinement des bienfaits offerts par chaque forme différente.
Les avantages et les inconvénients de la vitamine E
La vitamine E est un nutriment essentiel qui joue un rôle important dans le maintien de la santé globale du cerveau. Ses propriétés antioxydantes peuvent aider à protéger les cellules nerveuses des dommages causés par le stress oxydatif, tandis que ses effets anti-inflammatoires peuvent contribuer à réduire l’inflammation et l’oxydation qui sont souvent associées aux maladies neurologiques.
Cependant, il est important de noter que la recherche sur les effets bénéfiques spécifiques de la vitamine E sur le cerveau est encore limitée et contradictoire. Certaines études suggèrent que des suppléments à doses élevées pourraient augmenter le risque de certains problèmes de santé, notamment les saignements et les accidents vasculaires cérébraux. Par conséquent, il est toujours préférable d’obtenir vos nutriments essentiels directement à partir d’une alimentation saine et équilibrée plutôt que de dépendre uniquement des compléments alimentaires.
Si vous envisagez de prendre des suppléments de cette vitamine pour améliorer votre fonction cérébrale ou prévenir certaines maladies neurologiques, il est recommandé de consulter d’abord votre professionnel de la santé pour obtenir des conseils personnalisés.
En fin de compte, bien qu’il puisse y avoir des avantages potentiels liés à la consommation adéquate de vitamine E pour notre cerveau, nous devons rester prudents quant aux doses élevées ou excessives provenant uniquement des suppléments. Une approche holistique intégrant une alimentation équilibrée et un mode de vie sain semble être
La vitamine E diminue-t-elle le risque trouble cognitif ?
Elle semble diminuer le risque de trouble cognitif associée ou non à une forme de démence (maladie d’Alzheimer ou démence vasculaire)
La dose quotidienne efficace relevée avoisine celle de la dose quotidienne recommandée, soit 15mg/jour (22IU/jour). Selon les études épidémiologiques, la vitamine E réduit de 30 à 70% le risque de développer une maladie d’Alzheimer et de plus de deux tiers le risque de démence vasculaire.
La vitamine E –contrairement aux vitamines A et C- semble freiner le déclin cognitif chez les personnes âgées et ce, quelle que soit sa source avec toutefois un apport minimal de 170 mg/jour (alimentation + suppléments) ou 18mg/jour (alimentation seulement).
Enfin, elle (au taux de 10 mg/jour) semble diminuer (de 30%) le risque de développer une maladie de Parkinson, alors que la vitamine C et la vitamine A sont inefficaces à cet égard.
La vitamine E diminue-t-elle le le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) ?
Il semble que la vitamine E soient efficace lorsqu’elle provient de la nourriture (l’effet de suppléments alimentaires est peu probable).
Le risque d’être victime d’un accident vasculaire cérébral est diminué de 30 à 70% et cette baisse se manifeste surtout chez les personnes à risque (hypertendus, fumeurs, diabétique).
La vitamine E améliore-t-elle l’état des patients atteints Alzheimer ?
L’efficacité de la vitamine E (doses = 1000 à 2,000 IU/jour) sur les performances cognitives des patients Alzheimer est minime, bien que significative. La vitamine E est parfois combinée avec un médicament anti-Alzheimer (i.e. Reminyl, Aricept, Exelon).
Deux études randomisées avec placebo ont examiné le rôle de la vitamine E dans le traitement du déclin cognitif léger (DCL) ou de la maladie d’Alzheimer.
Dans la première, les résultats indiquent qu’un traitement avec la vitamine E (2000 IU par an pendant 3 ans) n’empêche pas les patients souffrant de DCL de développer une maladie d’Alzheimer (pour rappel, 15% des patients DCL sont diagnostiqués Alzheimer par an). De plus le status cognitif de ces patients ne se trouvent pas améliorés.
Concernant la deuxième étude, les auteurs concluent que la vitamine E (2000 IU/jour pendant deux ans) ralentit la progression de la maladie d’Alzheimer, bien que l’impact sur le déclin cognitif ne soit pas significatif.
La vitamine E permet de ralentir la perte d’autonomie des patients atteints de formes modérées de la maladie d’Alzheimer, selon une étude publiée en 2013 dans la revue JAMA. Ils gagnent six mois en moyenne d’autonomie.
Une équipe américaine (Minnesota, Etats-Unis) a montré que la vitamine E (sous la forme d’alpha tocophérol), ralentit le déclin cognitif de 19% de patients Alzheimer (forme légère à modérée) traités parallèlement avec un inhibiteur d’acétylcholinestérase (ex Aricept), comparé au groupe placebo n’ayant reçu que l’inhibiteur d’acétylcholinestérase . En revanche, la mémantine, seule ou combinée avec la vitamine E, n’a aucun effet.
Ainsi, la vitamine E retarderait la perte totale d’autonomie (incapacité de s’habiller ou de se laver seul, par exemple)
613 patients ont été répartis en quatre groupes : un groupe qui recevait de la vitamine E seule, un qui recevait de la mémantine seule, un qui recevait une combinaison des deux et le groupe placebo. Tous les patients étaient traités avec un inhibiteur de l’acétylcholinestérase.
Source: Effect of Vitamin E and Memantine on Functional Decline in Alzheimer Disease: The TEAM-AD VA Cooperative Randomized Trial. JAMA, 31 December 2013.
Une revue publiée en 2019 rapporte que les études cliniques ont révélé des résultats peu fiables sur le risque de développement de la maladie d’Alzheimer. Ainsi, on ne sait toujours pas si les niveaux de cette vitamine sont associés au risque de la maladie ou si la supplémentation pourrait être bénéfique pour retarder la progression de la démence. Le nombre d’études montrant une diminution des niveaux de vitamine E dans le plasma chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer est plus élevé que le nombre d’études présentant des résultats contraires. Cependant, le traitement à la vitamine E a parfois des résultats positifs sur la cognition, mais pas toujours.
Quelles en sont les principales sources de vitamine E ?
- Huiles végétales, de préférence non rafinées, telles que les huiles de germe de blé (150-500 mg/100g), de soja (100-150 mg/100g), de tournesol (50-80 mg/100g), de colza (15-70 mg/100g), de maïs (100 mg/100g), de noix (40 mg/100g), d’olive (5-15 mg/100g) et de pépin de raisin (40 mg/100g)
- Noisette et amande (25 mg/100g) et dans une moindre mesure
- Les légumes (épinard, brocoli, lentille, asperge, petit pois, carotte), le chocolat, l’oeuf, le foie, les poissons gras…
Quel est l’apport conseillé pour une personne âgée ?
20 mg à 50 mg par jour (soit 30 à 75 UI par jour)
Quelle est la dose maximale journalière à ne pas dépasser ?
1000 mg par jour (soit 1500 UI par jour)
Les doses élevées de vitamine E doivent être évitées chez ceux souffrant d’un déficit en vitamine K, de problèmes de saignement, ou chez les patients traités avec des médicaments anticoagulants (médicaments qui amincissent le sang pour prévenir les caillots).
En effet, bien que les effets secondaires de la vitamine E soient peu fréquents, il y a risque de saignements spontanés (ex. saignements de nez, ulcères).
Les effets de la vitamine E à fortes doses peuvent ne pas être seulement bénins. En 2005, une équipe a en effet démontré qu’une supplémention en vitamine E (400 IU par jour) pouvait augmenter le risque de maladie cardiaque, comparée au groupe placebo. Une autre étude a rapporté une légère augmentation de risque de cancer du poumon, en particulier chez les fumeurs. Une méta-analyse regroupant 11 études indique une légère augmentation de la mortalité chez les sujets prenant de la vitamine E.
Que peut provoquer une carence en vitamine E ?
Anémie, symptômes de neuropathie périphérique, claudication intermittente. Cependant, les risques de carences sont rares.
Quels sont les effets indésirables et les contre-indications ?
Il convient de consulter son médecin avant de consommer des suppléments de vitamine E dont les doses élevées (au dessus de 600 mg/jour) peuvent augmenter le risque d’hémorragie et d’hypertension.