Les chercheurs (clinique de Cleveland, Etats-Unis) ont constaté que l’activité physique a le pouvoir de préserver le volume de hippocampe -la structure cérébrale impliquée dans la mémoire et l’apprentissage – chez les personnes porteuses de la forme (ou allèle) epsilon 4 de l’apolipoprotéine (apoE4 en abrégé), ce qui permet probablement de retarder le déclin des fonctions cognitives.
L’étude a consisté à évaluer le volume de l’hippocampe (en utilisant l’imagerie par résonance magnétique ou IRM) de quatre groupes de personnes âgées entre 65 et 89 ans, qui ont des capacités cognitives normales, sur une période de dix-huit mois. Les groupes ont été classées en fonction de leur risque de développer la maladie d’Alzheimer (en se basant sur l’absence ou la présence de l’allèle epsilon 4 de l’apolipoprotéine E) et leur niveau d’activité physiques (faible ou élevé).
Parmi les quatre groupes étudiés, seulement ceux qui avaient un risque génétique élevé (qui possédaient donc les 2 allèles epsilon 4) et qui n’avaient pas d’activité physique présentaient une diminution du volume hippocampique (- 3%) au cours de la période d’essai de dix-huit mois.
Les trois autres groupes, y compris ceux à haut risque pour la maladie d’Alzheimer mais qui étaient physiquement actif, ont vu le volume de leur hippocampe inchangé.
« Il n’y a aucun autre traitement pour préserver le volume de l’hippocampe chez les personnes à risque. Cette étude a des implications sur la façon dont nous pouvons intervenir en amont chez cette catégorie de personnes », conclut l’auteur principal de l’étude.
Les niveaux d’activité physique ont été mesurés à partir d’une enquête: une activité réduite correspond à deux jours maximum d’activité/semaine, et une activité intense correspond à au moins trois jours d’activités/semaine.
Source: Physical activity reduces hippocampal atrophy in elders at genetic risk for Alzheimer’s disease. Frontiers in Aging Neuroscience, 2014; 6.
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