* Le déclin cognitif léger de type amnésique se caractérise principalement par une perte de mémoire.
Les chercheurs ont mené une étude prospective basée sur une population de Nakajima âgée de plus de 60 ans et qui avaient une mémoire normale.
Parmi les 723 participants qui ont pris part à l’étude, 490 ont terminé une enquête de suivi entre 2011 et 2013.
Les participants ont été classés en fonction de la fréquence de consommation de thé vert:
- pas du tout,
- de 1 à 6 jours / semaine (consommateur modéré)
- tous les jours (grand consommateur)
D’autres facteurs ont été pris en compte : présence de l’allèle ApoE ε4, hypertension, hyperlipidémie, diabète, tabagisme, consommation d’alcool.
Fait intéressant, ceux qui ne buvaient pas de thé avaient une mémoire légèrement moins bonne que ceux qui en buvaient. Ils étaient également moins éduqués et avaient tendance à être moins actifs.
Résultats
La consommation de thé vert – qu’elle soit modérée ou quotidienne – est associée à un risque plus faible de trouble cognitif léger ou de démence. En revanche, aucun effet n’est observé avec le café ou le thé noir.
Le pourcentage de buveurs de thé vert (quelque soit la quantité) ayant développé un trouble cognitif léger se situe entre 9% et 10%, alors qu’il atteint 23% chez ceux qui n’en buvaient.
Le pourcentage d’individus qui ont développé une démence est de 9% pour les non buveurs, de 6% pour les buveurs moyens et de seulement 2% pour les buveurs quotidiens !
Autrement dit, l’incidence de la démence – maladie d’Alzheimer comprise – est environ 4 fois plus faible entre ceux qui ne boivent de thé vert et les consommateurs réguliers.
Les auteurs ont conclu que boire du thé vert pourrait être bénéfique pour réduire le risque de déclin cognitif et en particulier de perte de mémoire. Cependant, ils ne fournissent pas de données sur la durée au cours de laquelle les participants consommaient du thé ou du café.
Les études réalisés chez l’animal indiquent que les effets protecteurs du thé vert sont dus à la présence des polyphénols dont les principaux s’appellent les catéchines.
Le thé vert et le thé noir proviennent de la même plante. La différence réside dans la préparation. Les feuilles de thé vert sont cuites à la vapeur, ce qui arrête l’oxydation. Le thé noir est écrasé et fermenté, ce qui permet l’oxydation et le noircissement des feuilles.
Bien que cette enquête ait montré que le thé vert est la seule boisson à protéger le cerveau, l’auteur de l’étude déclare qu’il ne faut pas rejeter le thé noir ou le café complètement. Ainsi, le café peut avoir des effets protecteurs sur la maladie de Parkinson.
Source : International Conference on Alzheimer’s and Parkinson’s Diseases, mars 2015.