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Les somnifères augmentent le risque de fractures

Une nouvelle recherche suggère que le risque de fractures de la hanche augmente peu de temps après qu’une personne âgée a pris un somnifère.

Les chutes et les fractures de la hanche peuvent être invalidantes, voire mortelles pour les personnes âgées.

Plus précisément, les personnes âgées courent un plus grand risque de fractures de la hanche pendant deux semaines après avoir commencé à prendre des somnifères sur ordonnance. Ces pilules incluent les benzodiazépines telles que le Valium ou l’Ativan, ou bien les plus récents tels que Ambien, Sonata ou Lunesta.

Bien que ces derniers soient souvent prescrits pour aider les personnes à dormir, «il n’y a aucune preuve qu’ils constituent une alternative plus sûre que les benzodiazépines » a déclaré l’auteur principal de l’étude, le Dr Ben Carter, de l’École de médecine de l’Université de Cardiff au Royaume-Uni.

Selon un expert, le lien entre fracture de la hanche et l’utilisation du Valium, Ativan et autres somnifères de type benzodiazépines est apparu dès les années 1970.

Dans cette nouvelle recherche, l’équipe de Carter a examiné les données de 18 études sur les somnifères et le risque de fracture de la hanche, avec des populations allant de 500 à plus de 900 000 personnes. Les participants étaient âgés de plus de 65 ans.

L’examen a révélé que les nouveaux utilisateurs de somnifères – qui sont associés à de la somnolence diurne, à un temps de réaction retardé et à un déséquilibre – ont eu un taux de fracture de près de 2,5 fois plus élevé que ceux qui ne prenaient pas ces médicaments.




Selon l’étude, les personnes qui ont utilisé les somnifères pendant 15 à 30 jours ont eu une augmentation de 53% de leur risque de fracture de la hanche.

Le risque était de 20% chez celles qui prenaient les médicaments pendant plus de 30 jours, par rapport aux personnes qui ne prenaient pas ces médicaments.

Carter a déclaré que les médecins qui prescrivent des somnifères aux patients plus âgés doivent être conscients du risque accru de fractures.

Certaines interventions telles que les exercices de musculation, l’élimination des obstacles dans la maison et la correction de la vision sont également nécessaires pour atténuer le risque de fractures de la hanche, en particulier pendant les premiers jours d’utilisation.

En 2013, une étude épidémiologique avait déjà montré que les hypnotiques apparentés à la classe des benzodiazépines (zopiclone, zolpidem) augmentaient le risque de fracture de la hanche (+120%) chez la personne âgée résidant en maison de repos.

L’étude incluait 15 528 personnes âgées ayant eu une fracture de la hanche. Une sur dix prenait un hypnotique apparenté aux benzodiazépines. L’âge moyen des personnes était de 81 ans et la proportion de femmes était de 78%.

D’autres études avaient déjà rapporté un lien entre les chutes chez les personnes âgées et la consommation de benzodiazépines (+57%), d’antipsychotiques (+59%) et d’antidépresseurs (+68%).

Sources

Benzodiazepines, Z-drugs and the risk of hip fracture: A systematic review and meta-analysis. PLOS One, avril 2017.

Nonbenzodiazepine sleep medication use and hip fractures in nursing home residents. JAMA Intern Med 2013;173:754-61.

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