Les patients âgés hospitalisés pour une pneumonie semblent avoir un risque accru de crise cardiaque, d’AVC ou de décès par maladie cardiaque. Ce risque perdure pendant des années après, révèle une nouvelle étude.
Ce risque élevé était quatre fois plus élevé dans les premiers mois suivant la pneumonie, mais reste 1,5 fois plus élevé au cours des années suivantes, déclarent les chercheurs.
« La saison hivernale, qui est propice à la grippe, est difficile pour les personnes âgées, et la pneumonie est une complication grave de la grippe, » déclare le Dr Sachin Yende, professeur agrégé de médecine à l’Université de Pittsburgh (États-Unis).
« Se faire vacciner contre la grippe et la pneumonie peut non seulement prévenir ces infections, mais peut aussi prévenir les maladies cardiaques et les AVC, » poursuit-il.
La pneumonie, qui affecte 1,2 % de la population dans l’hémisphère nord chaque année, est la cause la plus fréquente d’hospitalisation aux États-Unis.
La raison de cette association n’est pas tout à fait claire, mais les chercheurs soupçonnent que la pneumonie déclenche une inflammation dans le cœur et les vaisseaux sanguins, augmentant ainsi le risque de maladie cardiaque et d’AVC.
L’équipe du Dr Yende a recueilli les données de près de 6000 personnes âgées de 65 ans et plus qui ont participé à l’étude sur la santé cardiovasculaire et sur près de 16 000 personnes âgées de 45 à 64 ans qui se sont inscrits dans une étude sur le risque d’athérosclérose.
Après plus de 10 ans de suivi, 591 personnes des 65 ans et plus ont été hospitalisées avec une pneumonie, et 206 ont été victimes d’une crise cardiaque, d’un AVC ou sont morts de maladies cardiaques.
« Le risque de maladie cardiaque ou d’AVC après une pneumonie est semblable à celui pour tout autre facteurs de risque connus, tels que l’hypertension artérielle, le diabète, ou la consommation de cigarette », ajoute Dr Yende.
Source: Association Between Hospitalization for Pneumonia and Subsequent Risk of Cardiovascular Disease. Journal of the American Medical Association. JAMA, 2015; 313 (3): 264.