L’acide urique protège-t-il de la maladie de Parkinson? (février 2016). Des hommes qui possèdent les taux sanguins d’acide urique les plus élevés (6,3 à 9 mg/dL) ont 40 % moins de risques de développer la maladie de Parkinson.
L’acide urique, qui est produite dans les urines, est considéré comme un antioxydant qui détruit les radicaux libres. Les niveaux normaux se situent entre 3,5 et 7,2 mg/dL.
Les chercheurs émettent l’hypothèse que l’on pourrait freiner la progression de la maladie en augmentant la quantité d’acide urique chez des personnes récemment diagnostiquées.
Une étude clinique a rapproté que l’inosine – une substance naturelle impliquée dans la production d’énergie – augmentait les niveaux d’acide urique chez des parkinsoniens, sans produire d’effets secondaires graves.
Plus de 1550 sujets ont participé à l’étude, avec un total de 388 personnes qui ont développé la maladie de Parkinson.
L’acide urique facilite la récupération des femmes victimes d’un accident vasculaire cérébral d’origine ischémique (septembre 2013). Selon l’auteur principal de l’étude (Dr Ange Chamorro, Centre d’études sur l’AVC de Barcelone), l’acide urique contrecarrerait la production excessive de radicaux libres faisant suite à un AVC d’origine ischémique, la forme la plus courante d’AVC.
Lors de l’AVC ischémique, un caillot obstrue une des artères, ce qui empêche l’oxygénation du cerveau. Bien que la suppression du caillot permet à l’oxygène d’irriguer de nouveau le cerveau, ce phénomène se traduit par une production anormalement élevée de radicaux libres, ce qui a pour conséquence de tuer les neurones situés aux alentours de la zone touchée. Cet effet paradoxal de la restauration de l’oxygénation, qui se traduit par une agression du tissu cérébral, s’appelle le syndrome de reperfusion (en anglais « Reperfusion injury »). Les AVC sont souvent très handicapantes : des paralysies, une difficulté pour parler, une perte de la mobilité, etc.
206 femmes et 205 hommes victimes d’un AVC ont participé à cette étude et reçu un traitement pour éliminer les caillots (ex. tPA) . La moitié d’entre eux ont reçu par la suite une injection intraveineuse de 1000 mg d’acide urique et l’autre moitié un placebo.
Résultats : trois mois après l’AVC, les chercheurs ont observé que 42% des femmes ayant reçu de l’acide urique avaient récupéré sans séquelles contre seulement 29% des femmes ayant reçu le placebo. En revanche, aucune différence n’était notable chez les hommes.
Selon le Dr Chamorro, l’acide urique est plus efficace chez les femmes car celles-ci en possèdent moins dans le corps que les hommes. Il a été précédemment montré que l’acide urique est un antioxydant, c’est-à-dire une molécule capable de bloquer les effets des radicaux libres dans les cellules, en particulier les neurones.
Source: Angel Chamorro et alii., Uric Acid Therapy Improves Clinical Outcome in Women With Acute Ischemic Stroke, août 46(8):2162-7, 2015.