Une femme qui suit une alimentation très riche en graisses et en sucre peut prédisposer sa descendance à des troubles du métabolisme (ex. diabète de type 2, maladies cardio-vasculaires), selon les résultats d’une étude menée par des chercheurs américains (Université Washington de Saint-Louis).
Cela mauvaise hygiène alimentaire peut avoir des répercutions sur trois générations, même si les descendants adoptent une alimentation saine.
Ces résultats suggèrent qu’une mauvaise hygiène alimentaire provoque des anomalies génétiques transmises de la mère à sa descendance. Les gènes impliqués sont présents dans l’ADN de la mitochondrie qui, contrairement à l’ADN du noyau, sont uniquement transmis par la mère.
L’expérience a consisté à nourrir des souris avec une alimentation comportant 60% de gras et 20% de sucres durant leur fécondation jusqu’au sevrage de leurs petits. Les souriceaux ont par la suite reçu une alimentation pauvre en graisses et en sucres…en vain puisque ces animaux (et leurs petits) ont par la suite développé des troubles métaboliques. Les chercheurs ont par ailleurs remarqué que leurs mitochondries –présentes dans les muscles et les os – étaients dysfonctionnelles, signe de la présence de gènes mitochondriaux défecteux.
En extrapolant ces résultats chez l’homme, les chercheurs estiment qu’une mère obèse peut altérer la santé de sa descendance. Plus des deux tiers des femmes américaines en âge de procréer sont obèses ou en surpoids. Il est à noter que les enfants américains ont une alimentation bien moins équilibrée que celle suivie par les souriceaux lors de l’étude.
Source : Jessica L. Saben et coll. Maternal Metabolic Syndrome Programs Mitochondrial Dysfunction via Germline Changes across Three Generations. Cell Reports, 16, p1–8, 28, juin 2016.
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