Les femmes souffrant d’hypertension artérielle dans la quarantaine risquent davantage de développer une démence des années plus tard.
« L’hypertension apparaissant au milieu de la vie est un facteur de risque connu de démence, mais ces résultats peuvent nous aider à mieux comprendre à quel moment de la vie ce lien hypertension-démence apparaît et quelles sont les différences entre les hommes et les femmes », déclare l’auteur principal et chercheur américain.
L’étude publiée en octobre 2017 dans Neurology a impliqué 7 238 personnes qui faisaient partie d’un système de soins de santé.
Leur tension artérielle a été contrôlée alors qu’elles avaient en moyenne 33 ans et 44 ans. Environ 22% des participants présentaient une hypertension artérielle dans la trentaine (31% hommes et 14 % des femmes). Dans la quarantaine, 22% d’entre eux avaient une pression artérielle élevée, dont 25% d’hommes et 18% de femmes.
Ensuite, les chercheurs ont identifié les 5 646 participants qui étaient encore vivants en 1996 et les ont suivis pendant 15 ans en moyenne pour déterminer ceux qui avaient développé la démence. Pendant cette période, 532 personnes ont reçu un diagnostic de démence.
Une hypertension artérielle dans la quarantaine, mais pas dans la trentaine, était associée à un risque accru (+65 %) de démence chez les femmes, comparées à celles qui avaient une tension artérielle normale.
« Même si l’hypertension artérielle est plus fréquente chez les hommes, rien n’indique que l’hypertension à l’âge adulte augmente le risque de démence chez les hommes ».
Une des limites de cette étude est que de nombreux progrès ont été réalisés depuis le début de l’étude, notamment en termes d’utilisation et d’efficacité des médicaments, limitant la capacité à généraliser les résultats à la population actuelle.
Source : P. Gilsanz et coll. Female sex, early-onset hypertension, and risk of dementia. Neurology, 2017.