Des chercheurs ont découvert que les vaisseaux sanguins en mauvais état pourraient être à l’origine de la maladie d’Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative progressive qui affecte principalement les personnes âgées de plus de 65 ans. La maladie se caractérise par la perte progressive de la mémoire et des facultés cognitives, entraînant un déclin important de l’état mental et physique de la personne atteinte.
Les causes exactes de la maladie d’Alzheimer sont encore inconnues, bien que les chercheurs pensent que plusieurs facteurs peuvent contribuer à son développement, notamment des facteurs génétiques et environnementaux.
Des études ont montré que les vaisseaux sanguins en mauvais état sont à l’origine de la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont établi un lien entre la maladie d’Alzheimer et une altération des vaisseaux sanguins du cerveau. Cette altération est due à une diminution de la production de collagène, une protéine importante pour la structure et la fonction des vaisseaux sanguins.
Les vaisseaux sanguins endommagés ne peuvent pas fournir suffisamment de sang au cerveau. Cela peut entraîner une inflammation du cerveau, ce qui peut à son tour provoquer des lésions nerveuses.
Des études antérieures ont indiqué que deux protéines toxiques, l’amyloïde et la protéine tau, pourraient être « le déclencheur » dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Les résultats ont montré que les formes solubles d’amyloïde et de tau agissent ensemble pour endommager les neurones sains.
Une étude portant sur 161 adultes plus âgés a révélé que les personnes souffrant de troubles sévères de mémoire présentent également des fuites dans leurs vaisseaux sanguins, indépendamment de la présence de protéines toxiques.
Selon Berislav Zlokovic (Keck School of Medicine, Californie) « le fait que nous assistions à une fuite dans les vaisseaux sanguins, indépendante de tau et indépendante de l’amyloïde, suggère que c’est un phénomène indépendant ou très précoce. «
Peu importait que les personnes aient une pathologie de l’amyloïde ou du tau; elles avaient toujours un déficit cognitif, ajoute le premier auteur de l’étude.
La barrière hémato-encéphalique, constituée de vaisseaux sanguins, endommagée dans la maladie d’Alzheimer
La barrière hémato-encéphalique est la structure formée par les cellules qui constituent les vaisseaux sanguins. Dans un cerveau en bonne santé, cette barrière hémato-encéphalique est renforcée et les cellules s’emboîtent parfaitement, empêchant ainsi l’entrée de substances indésirables.
Dans certains cerveaux vieillissants, les jonctions entre ces cellules commencent à se desserrer et les vaisseaux sanguins commencent à fuir. Lorsque cela se produit, les vaisseaux ne fournissent pas « les nutriments et le flux sanguin dont les neurones ont besoin », et des protéines toxiques peuvent y pénétrer.
Si la barrière hémato-encéphalique ne fonctionne pas correctement, des dommages risquent de se produire.
Les scientifiques ont évalué les capacités cognitives des personnes ayant participé à l’étude avec une série de tâches et de tests, qui ont abouti à un « score d’évaluation clinique de la démence ». L’équipe a également utilisé la neuroimagerie, ainsi que l’analyse du liquide céphalorachidien, pour mesurer l’étanchéité des vaisseaux sanguins de leur cerveau. Leurs résultats ont montré un lien étroit entre les problèmes cognitifs et les vaisseaux sanguins qui perdent de leur étanchéité.
Une autre étude publiée en 2011 dans le journal Stroke a montré que les patients souffrant d’une maladie cérébrovasculaire présentent une atteinte de la barrière hémato-encéphalique. Cette étude a porté sur 60 patients avec des troubles cognitifs et une atteinte neuronale.
Les patients se répartissaient en 3 groupes : 36 avaient des ischémies affectant le régions sous-corticales, 8 avaient des infarctus lacunaires multiples et 9 présentaient une leucoaraïose.
Les patients souffrant d’une maladie cérébrovasculaire souffrent souvent de troubles cognitifs d’origine vasculaire.
Les altérations de la barrière hémato-encéphalique sont les plus marquées chez les patients qui présentaient une ischémie sous-corticale, un type de maladie vasculaire. Cette observation suggère que l’examen cérébral pourrait servir d’outil diagnostique. Source : Stroke. 2011;42: 2158-2163.