Un mauvais sommeil augmente-t-il le risque d’Alzheimer ?

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Une étude suédoise (Université d’Uppsala) indique que les personnes âgées souffrant de troubles du sommeil ont un risque plus élevé de développer la maladie d’Alzheimer, comparées à celles qui dorment normalement.

Ces observations renforcent l’hypothèse de l’existence d’une association entre troubles du sommeil et maladie d’Alzheimer. Ainsi, une précédente étude de l’Université de Californie menée auprès de 200.000 anciens combattants indique qu’un diagnostic de troubles du sommeil, suite à un état de stress post-traumatique, accroît de 30% le risque de démence.

Les chercheurs suédois ont suivi un millier d’hommes âgés de 50 ans au début de l’étude. L’analyse des résultats montrent que les troubles du sommeil augmentent de 50% le risque de développer la maladie d’Alzheimer sur une période de 40 ans. De plus, le risque d’Alzheimer est d’autant plus élevé que cette perturbation du sommeil intervient tard.

Une bonne hygiène de vie a un impact positif sur la qualité et la durée du sommeil : elle comprend la pratique régulière d’une activité physique et un régime alimentaire équilibré, deux facteurs qui influent de manière positive sur la santé de notre cerveau.

Source:  Self-reported sleep disturbance is associated with Alzheimer’s disease risk in men. Alzheimer’s & Dementia, octobre 2014.

Un mauvais sommeil associé à une plus de lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer

Une étude se basant sur la technique de neuroimagerie a rapporté qu’un sommeil plus court ou un sommeil de mauvaise qualité sont tous les deux associés à un plus grand dépôt de protéines amyloïdes, responsables des symptômes dans la maladie d’Alzheimer.

Il est possible que ces troubles du sommeil soient responsables de ce dépôt d’amyloïde, hypothèse corroborée par une récente étude dans Science qui indiquait que le cerveau « se débarrassait » de ses toxines lors du sommeil.

Cette étude américaine (Université  Johns Hopkins, Baltimore, États-Unis)  a porté sur 70 personnes âgées (76 ans en moyenne) sans trouble cognitif ou problème physique.

Selon certains chercheurs,  il reste à déterminer si ce sont les troubles du sommeil qui entraînent l’accumulation d’amyloïde ou l’inverse.

Le Pr Spira, auteur principal de l’étude, déclare cependant: « il est prématuré de dire que l’amélioration du sommeil retarderait l’apparition de la maladie d’Alzheimer ». Source: Self-reported Sleep and β-Amyloid Deposition in Community-Dwelling Older Adults. Jama Neurology, octobre 2013.

Selon une étude publiée en 2012 et portant sur 100 personnes saines, âgées de 45 à 80 ans, et dont la moitié avait un parent atteint de la maladie d’Alzheimer, des troubles du sommeil s’accompagnent d’une augmentation de la  présence de plaques amyloïdes (lésions cérébrales caractéristiques de la maladie d’Alzheimer), suggérant qu’une mauvaise qualité de sommeil est un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer.