Les principales causes des troubles de mémoire

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Les troubles de mémoire ou troubles amnésiques correspondent à la difficulté ou l’incapacité de se rappeler des évènements et de souvenirs antérieurs. Ils peuvent également se traduire par l’incapacité de stocker de nouvelles informations et expériences.

Une perte de mémoire peut être bénigne, en relation avec la fatigue ou le manque de sommeil, sans retentissement notable sur la vie quotidienne de la personne. Comme elle peut signaler un dysfonctionnement plus grave, se traduisant par une amnésie qui affecte les capacités intellectuelles et la qualité de vie du patient.

Physiologie de la mémoire

Il existe plusieurs types de mémoires qui servent à des fonctions différentes dans notre vie quotidienne. Cette mémoire ne possède pas un centre individualisé au niveau cérébral, mais elle résulte d’un ensemble de connexions complexes entre les neurones.

Le cerveau reçoit donc des informations et des stimulations extérieures qui seront enregistrées comme expériences récupérables à travers les différentes connexions neuronales. Ce traitement d’information nécessite une intégrité organique, ainsi qu’un ensemble de biomolécules organiques, importantes pour un fonctionnement cérébral parfait.

En fonction de l’utilité d’une information et de l’expérience à laquelle elle est liée ; il existe différents types de mémoire. Ces types de mémoires peuvent être touchés séparément, ce qui prouve qu’il y a une différence organique entre chaque type de mémoire. Leur connaissance est assez importante, car la chronologie typique de l’atteinte de chaque type de mémoire oriente à des étiologies précises.

  1. Mémoire de travail : elle est définie comme une mémoire à court terme, qui dure de quelques secondes à quelques minutes. Ainsi, elle permet de réaliser un travail qui nécessite de mémoriser rapidement certaines informations (se souvenir du résultat d’un calcule pendant une opération mathématique complexe par exemple).
  2. Mémoire procédurale : c’est une mémoire d’automatisme qui permet d’acquérir des habilités qui deviennent spontanées, comme l’utilisation du vélo ou d’un instrument musical.
  3. Mémoire sémantique : elle représente la connaissance des informations évidente sur le monde, le soi, et l’entourage.
  4. Mémoire épisodique : ce sont les souvenirs liés à des événements personnels marquants
  5. Mémoire perceptive : c’est la mémoire à l’odorat, aux visages et aux différents sens.

Les différents types de perte de mémoire

La perte de mémoire peut être chronique et progressive, ou épisodique et brutale. Également, elle peut concerner la capacité de se rappeler des événements déjà passés ou de stocker de nouvelles informations. Ainsi, les troubles mnésiques seront classés en :

  1. Amnésie rétrograde : c’est la perte de la mémoire ancienne
  2. Amnésie antérograde : c’est une perte de mémoire qui commence par les événements récents. Alors que la mémoire ancienne reste conservée au début de l’atteinte.
  3. Amnésie lacunaire : c’est la une perte de mémoire qui concerne une période précise, généralement liée à une crise épileptique, une perte de conscience ou un traumatisme. Le patient se souvient normalement des événements qui se sont passés avant et après cette période précise.

Causes des troubles de mémoire

La perte de mémoire peut être liée à plusieurs étiologies de natures et mécanismes différents. Ceci donnera des troubles mnésiques de types différents, avec une chronologie d’atteinte différente.

  • Les maladies neurodégénératives : c’est une cause fréquente chez le sujet âgé. Une maladie neurodégénérative cause une atteinte neuronale progressive, donnant des troubles de mémoire qui s’aggravent avec le temps. L’exemple le plus typique de ces maladies est l’Alzheimer.
  • Certaines carences nutritionnelles : le cerveau a besoin de plusieurs biomolécules pour assurer son bon fonctionnement. Parmi ces molécules, les vitamines jouent un rôle très important, habituellement comme cofacteur enzymatique. Une des causes carentielles les plus importantes est la carence en vitamine b12 qui peut donner une neuropathie irréversible avec troubles de mémoire.
  • Le manque de sommeil : l’insomnie et les troubles de sommeil causent une fatigue neuronale et un dysfonctionnement aboutissant à des troubles de mémoires légers.
  • Certaines substances : il existe des drogues et des traitements qui affectent la mémoire comme les antidépresseurs et quelques antihistaminiques.
  • AVC : dans plusieurs situations, un AVC peut laisser des séquelles d’amnésie avec des degrés variables.
  • Tumeurs cérébrales : toute masse cérébrale, bénigne ou maligne, peut causer des pertes de mémoire, généralement associées à d’autres troubles neurologiques, par compression ou destruction neuronale.
  • Traumatismes crâniens : les traumatismes crâniens violents peuvent endommager le cerveau causant des troubles neurologiques irréversibles. Ils peuvent également causer une commotion cérébrale à l’origine d’épisode amnésique réversible.
  • Autres causes : stress, défaut d’oxygénation cérébrale, infections cérébrales, actes chirurgicaux, etc.

Solutions pour les troubles de mémoire

En fonction de l’étiologie, certains troubles de mémoire peuvent être complètement réversibles. Sachant que dans la majorité des cas, la prise en charge précoce est cruciale pour éviter l’aggravation ou l’irréversibilité de l’amnésie, puisqu’elle résulte souvent d’une souffrance cérébrale.

  • Équilibre nutritionnel : un bon régime alimentaire, riche en vitamines et en acides gras insaturés, maintient le cerveau en bonne santé et corrige certains troubles de mémoire. De plus, en cas de carence importante, le médecin peut prescrire une supplémentation adéquate (injections de vitamine b12 par exemple).
  • Contrôle de maladies dégénératives : ce sont des maladies pour lesquelles il n’existe pas encore un traitement curatif. Mais les traitements actuels avec les mesures de soutien permettent d’améliorer les symptômes.
  • Contrôle général : la prise en charge adéquate des maladies chroniques comme l’HTA et le diabète, la pratique du sport, la diminution de stress et d’anxiété, l’amélioration de sommeil, et l’amélioration des activités sociales et intellectuelles permettent de façon directe ou indirecte d’améliorer le fonctionnement cérébrale.
  • Traitement des tumeurs cérébrales : dans plusieurs cas, l’élimination de la masse cérébrale permet de corriger les troubles mnésiques.
  • Rééducation et réhabilitation : la prise en charge adéquate en post AVC permet souvent de récupérer à des degrés variables la mémoire des patients atteints.