Unités neurovasculaires : réagir très vite en cas d’AVC

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Les unités neurovasculaires permettent une prise en charge spécialisée et une surveillance permanente des patients ayant subi un AVC.

En 2011 a eu lieu la 9e Journée mondiale de lutte contre les accidents vasculaires cérébraux (AVC), une occasion de rappeler que les AVC doivent être traités le plus rapidement possible. On estime que 2 millions de neurones meurent par minute suite à un AVC.

C’est pour cette raison qu’un plan de lutte 2010-2014 a été mis en place en France avec un Centre d’urgence (appel d’urgence 15) du Samu qui dirigera le patient vers une unité neuro-vasculaire composée d’une équipe multidisciplinaire (neurologues, kinésithérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues).

L’objectif est de parvenir à traiter plus de 80 % de cas d’AVC par ce dispositif. En 2012, il existait plus d’une centaines unités neuro-vasculaires. Le Plan AVC 2010-2014 prévoit d’en créer 25 supplémentaires en 2011.

En France, les AVC affectent 140 000 personnes par an, en particulier les individus âgés de 65 ans et plus (ils représentent les trois quarts des cas).

Ils provoquent dans plus de 2/3 des cas des séquelles neurologiques irréversibles (ex. hémiplégie, perte de la parole).

Comme le rappelle le Docteur F. Woimant (hôpital Lariboisière, Paris), ils ont pour « origine une mauvaise circulation du sang due à des dépôts de cholestérol sur les parois internes des artères ou vaisseaux sanguins du cerveau. L’irrigation sanguine est affectée ainsi que l’état de santé global de la personne. Plus grave, une artère peut se boucher (80% des cas; NDLR : AVC d’origine ischémique) ou se rompre (20 %; NDLR : AVC d’origine hémorragique) : c’est l’AVC ».



Il existe des signes et symptômes avant-coureurs qui surviennent quelques heures ou quelques jours avant l’AVC: perte de force, engourdissement d’un membre supérieur, du visage, troubles de la parole, de la vision…

Ces symptômes traduisent l’existence de mini-lésions appelées « Accidents ischémiques transitoires » (AIT) et constituent une urgence médicale. Si la personne ne consulte pas rapidement, un AVC peut se déclarer. « En cas d’infarctus cérébral, Il faut déboucher l’artère dans les premières 4,5 heures. Si on intervient dans la première heure, nous aurons un bien meilleur résultat », souligne le Docteur Woimant.

Les unités neurovasculaires auront des effets indéniables sur les AVC

Le professeur Mathieu Zuber estimait lors d’un colloque au ministère de la Santé que les bénéfices d’une prise en charge dans des unités neurovasculaires des AVC seraient indéniables avec « une réduction de 20 % de décès et de dépendance ».

En cas d’AVC, faites le 15 en France

La survenue d’un AVC nécessite d’agir rapidement (dans les 3 heures environ) afin de limiter, voire de prévenir les dommages neuronaux par l’administration d’un traitement anti-thrombique dans le cas d’un AVC d’origine ischémique.

C’est pour cette raison qu’une campagne d’information et de prévention a été lancée en France en vue d’inciter le public à composer le numéro 15 (le centre d’appel du SAMU).