Les infections du système nerveux central (SNC) sont une maladie grave et potentiellement mortelle. Ils peuvent survenir lorsque des bactéries ou des virus pénètrent dans le cerveau ou la moelle épinière, provoquant une inflammation et des dommages aux tissus.
Les symptômes d’une infection du SNC peuvent inclure des maux de tête, de la fièvre, une raideur du cou ou du dos, des convulsions, de la confusion et une perte de conscience. Un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels pour prévenir les complications graves d’une infection du SNC.
Coronavirus HCoV-0C43
Novembre 2016. Des chercheurs ont mis en évidence un virus humain (HCoV-0C43) capable de pénétrer dans le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Ce virus serait d’environ 20 % des rhumes et d’affections respiratoires chez certaines personnes vulnérables, et pourrait être à l’origine de certaines maladies neurologiques telles que l’encéphalite sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Il est à l’origine de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) aprau au Canada il y a quelques années.
Cette hypothèse vient du fait que les chercheurs ont identifié cette souche dans le cerveau d’un jeune patient décédé à la suite d’une encéphalite, qui présentait un déficit immunitaire important. Les expériences menées chez la souris ont montré que ce virus peut provoquer une forme de sclérose en plaques.
En 2014 , des chercheurs avaient émis l’hypothèse que les maladies infectieuses pouvaient affecter les performances cognitives telles que la mémoire, le raisonnement et les pensées abstraites.
Ces résultats de cette étude présentée lors d’une conférence confirment l’effet délétère que pourraient jouer des bactéries et virus (Chlamydia pneumoniae, Helicobacter pylori, cytomegalovirus et virus de l’herpes) sur le cerveau.
Pour en arriver à cette conclusion, des chercheurs américains (Université de Miami) ont fait passer des tests et effectué des prises de sang à 588 individus. La moitié d’entre eux ont de nouveau effectué les mêmes tests 5 ans plus tard.
L’étude n’explique pas pourquoi ces infections aggravent la performance cognitive. «Il se peut que que la réponse du système immunitaire aux infections ou les infections elles-mêmes entraînent un dommage au cerveau», déclare Dr Wright, auteur principal de l’étude.
« Il est cependant impossible de prédire qu’un traitement anti-viral ou antibactérien puisse des années plus tard empêcher cette aggravation», conclut-il. Source: American Stroke Association’s International Stroke Conference 2014.
Hépatite C
L’hépatite C pourrait augmenter de 30% le risque de développer des infections du système nerveux central, en particulier la maladie de Parkinson.
Aucune association n’a été rapportée entre l’hépatite B et Parkinson.
L’on savait déjà que les personnes porteuses chroniques du virus de l’hépatite ont un risque accru de maladies hépatiques.
Les chercheurs ont analysé les données médicales de près de 50 000 atteintes de l’hépatite B et/ou C et suivies pendant 12 ans.
Source : Tsai HH et coll. Hepatitis C virus infection as a risk factor for Parkinson disease. Neurology, décembre 2015.
Herpès
L’herpès est également dans le viseur des chercheurs qui étudient la piste des virus et des bactéries pour comprendre le développement de la maladie d’Alzheimer.
Malgré plusieurs centaines d’essais cliniques, Alzheimer reste invincible. C’est notamment ce constat qui a poussé un groupe de 31 chercheurs du monde entier à signer une tribune dans le « Journal of Alzheimer’s Disease » pour appeler à investiguer de toute urgence une piste qu’ils estiment jusqu’ici « négligée ». Leur regard accusateur se dirige droit vers un lien probable entre Alzheimer et les virus et les bactéries.
Un virus en particulier retient leur attention : celui de l’herpès. Selon eux, ce virus, ainsi que les bactéries chlamydia et spirochètes, sont les principaux coupables dans le développement de la maladie dégénérative.
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