Le Collège national des généralistes refuse d’appliquer les recommandations de la HAS

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France: Le Collège national des généralistes enseignants refuse d’appliquer les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui  préconise le dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer, c’est-à-dire la détection des premiers troubles de mémoire.
Selon les médecins généralistes, des recherches doivent être  menées pour que l’on détermine l’éventuel intérêt d’un diagnostic précoce.

Selon le Collège, si la HAS recommande que le médecin généraliste pose un diagnostic précoce en cas de déficit cognitif léger, elle «ne dit pas comment il convient de le faire». Le patient peut alors être amené à passer des examens (en particulier des examens neuropsychologiques) parfois lourds.

La HAS recommande de compléter l’examen clinique par des examens biologiques et de neuroimagerie (IRM, scanner cérébral), ce qui dans les faits est quasi-impossible.

Enfin, n’oublions pas que, dans certains cas, un examen neuropsychologique plus poussé est nécessaire si le médecin soupçonne que les troubles cognitifs cachent par exemple un état dépressif ou un état délirant.




Les trois phases de la maladie : On distingue trois phases dans la maladie d’Alzheimer qui se développent sur 15-20 ans :
Phase 1 préclinique dite asymptomatique qui se caractérise donc par l’absence de symptômes (pertes de mémoire). Phase 2 : phase du déclin cognitif léger, au cours de laquelle le patient se plaint de troubles de mémoire qui n’altèrent pas ses activités de la vie quotidienne. On observe à ce stade une légère altération de certaines structures cérébrales.
Phase 3 : phase de la maladie d’Alzheimer (ou d’une autre démence) caractérisée par des troubles cognitifs touchant la mémoire, le raisonnement, les notions abstraites etc. et une dépendance accrue, conduisant à un placement en institution dans près de 40% des cas.