La personnalité d’un individu peut augmenter le risque de démence, au même titre que d’autres facteurs (niveau d’éducation, risque cardiovasculaire, traumatismes crâniens, facteurs héréditaires).
Des chercheurs suédois (Université de Göteborg) ont suivi 800 femmes à qui ils ont fait passer des tests de personnalité afin de mesurer leur état de névrose, d’extraversion et d’introversion. Les participantes ont aussi été soumises à des tests de mémoire.
Résultat
Dix neuf pour cent des femmes ont développé une démence. En analysant les résultats dans le détail, les chercheurs ont constaté que les femmes qui ont obtenu les scores les plus élevés aux tests d’évaluation de la névrose doublaient leur risque de souffrir de démence, comparées à celles qui ont obtenu les scores les plus faibles. Pour rappel, la névrose est caractérisée par des sentiments d’anxiété, de jalousie, de colère, deculpabilité et une humeur maussade.
Un état de stress sur une longue période était également associé à un risque accru.
Enfin, les femmes à la fois névrotiques et introverties (timides, réservées) avaient le risque le plus élevé de souffrir de la maladie d’Alzheimer : 16 sur 63 femmes soit 25% étaient dans ce cas versus 8 sur 64 femmes décrites comme étant extraverties et n’étant pas en détresse psychologique, soit 13%.
Référence : Johannsson et coll. Midlife personality and risk of Alzheimer disease and distress. Neurology, octobre 2014.