Des chercheurs américains (Boston, Massachusetts, Etats-Unis) ont reconstitué in vitro le processus de mort neuronale dans la maladie d’Alzheimer.
Cette étude publiée dans la prestigieuse revue Nature confirme l’hypothèse selon laquelle l’accumulation des plaques amyloïdes dans le cerveau est à l’origine de la mort des neurones, en particulier dans les structures impliquées dans la mémoire, l’orientation et l’apprentissage.
L’amyloïde se développe tout d’abord, et forme des dépôts insolubles qui s’agglutinent à l’extérieur des neurones. Puis, ces dépôts déclenchent la formation d’enchevêtrements (ou dégénérescences) neurofibrillaires (DNF) qui s’agglutinent à l’intérieur des neurones, empêchant le transport des nutriments. Les neurones finissent par mourir.
« Nous avons pu montrer pour la première fois que les dépôts d’amyloïde entraînent la formation d’enchevêtrements neurofibrillaires et ainsi la mort des neurones », déclare l’un des auteurs de l’étude.
Une cible thérapeutique. Les chercheurs ont également montré qu’il était possible d’empêcher l’agglutination des DNF en inhibant une enzyme appelée GSK3-beta. En bloquant l’action de cette enzyme, il est possible d’empêcher la formation d’une protéine (appelée protéine tau) dont la forme anormale est à l’origine des DNF.
En résumé, l’amyloïde s’agrège pour former des plaques amyloïdes qui, à leur tour, entraînent la formation de DNF, via la protéine tau est qui se trouve sous une forme anormale.
Référence: Se Hoon Choi. A three-dimensional human neural cell culture model of Alzheimer’s disease, Nature, octobre 2014.
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