Les céphalées posturales orthostatiques sont des maux de tête qui surviennent généralement en position assise ou debout et disparaîssent assez peu de temps après s’être allongé.
Les pertes de liquide céphalo-rachidien (LCR) sont souvent la cause de maux de tête positionnels, mais il en existe plusieurs autres, notamment celles associées aux tissus conjonctifs, aux os et au système nerveux.
Symptômes
Un mal de tête positionnel se produit souvent lorsqu’une personne est debout.
La plupart des maux de tête positionnels provoquent une douleur qui s’aggrave lorsqu’une personne reste debout et qui disparaît lorsqu’elle reste allongée pendant environ 30 minutes.
Certaines personnes souffrant de céphalées posturales orthostatiques peuvent se réveiller le matin avec un léger mal de tête qui va s’aggraver tout au long de la journée.
Il n’est pas rare non plus que les maux de tête disparaissent ou s’affaiblissent avec le temps.
Les maux de tête positionnels ont tendance à causer des douleurs à l’arrière de la tête, bien qu’ils puissent également affecter l’avant de la tête, un seul côté de celle-ci ou la tête entière.
Certaines activités peuvent aggraver les symptômes de maux de tête, telles que :
- toux ou éternuements
- exercices d’intensité modérée à intense
- activités sexuelles
- position penchée
Causes
Il existe certaines causes spécifiques des maux de tête positionnels.
Perte de liquide céphalo-rachidien
La cause des céphalées posturales orthostatiques est souvent une faible pression du liquide céphalo-rachidien (LCR) à l’intérieur de la tête, ce qui se produit en cas d’hypotension intracrânienne. L’hypotension intracrânienne est généralement liée à une perte ou un déséquilibre du LCR.
Le LCR amortit le cerveau et la moelle épinière grâce à des membranes spéciales appelées méninges. Ces méninges empêchent le cerveau et la moelle épinière d’entrer en contact avec les structures osseuses pendant un mouvement.
Lorsque les méninges sont endommagées les méninges, cela permet au LCR de s’infiltrer dans le corps, réduisant le volume et la pression du fluide.
Ce changement de pression peut abaisser la position du cerveau. Cela signifie que le cerveau est plus susceptible d’entrer en contact avec des structures sensibles à la douleur dans la tête ou la colonne vertébrale.
La plupart des céphalées posturales orthostatiques se développent lorsqu’une personne est assise ou debout. Lorsqu’une personne qui a de faibles niveaux de LCR est debout ou assise, ses niveaux de diminuent encore plus, ce qui augmente le risque de céphalées.
Un médecin exclura normalement une fuite de LCR avant de chercher d’autres causes.
Céphalées cervicogéniques
Les céphalées posturales orthostatiques peuvent parfois résulter de problèmes structurels qui affectent des parties du cou, plutôt que la tête elle-même.
Par exemple, le mal de tête pourrait se développer en raison de problèmes reliés aux:
- disques intervertébraux
- tissus conjonctifs
- nerfs et vaisseaux sanguins
- articulations
- muscles squelettiques
Syndrome de tachycardie orthostatique posturale
Il s’agit d’une maladie impliquant un dysfonctionnement du système nerveux autonome, qui régule des fonctions importantes telles que la fonction cardiaque et l’équilibre de l’eau.
Le syndrome de tachycardie orthostatique posturale provoque des changements rapides du rythme cardiaque et de la pression artérielle lorsque la personne est debout.
Il peut se développer après qu’une personne atteinte d’une perte de LCR ou d’une autre affection invalidante doit rester allongée pendant une longue période, par exemple en raison d’une hospitalisation.
Diagnostic
Un médecin exclura généralement une perte de LCR avant de trouver d’autres affections, en posant des questions sur les symptômes du patient, en examinant ses antécédents médicaux et en prescrivant des tests diagnostiques (examen d’imagerie par résonnance magnétique, scanner de myélographie CT).
Les examens d’IRM utilisent des champs magnétiques puissants pour créer une image qui révèle des pertes de LCR typiques dans environ 80% des cas. Les scanners de myélographie CT utilisent quant à eux des rayons X spéciaux et un colorant pour créer des images détaillées qui peuvent révéler des dommages, des anomalies ou des pertes.
Pour exclure un syndrome de tachycardie, un médecin peut également commander le test Trendelenburg. Ce test consiste à demander à une personne couchée à plat sur une table d’examen d’alterner une position horizontale et d’abaisser la tête. Pendant ce test, un médecin surveillera la fréquence cardiaque et la pression artérielle de la personne.
Traitement
La meilleure option de traitement pour les céphalées posturales orthostatiques dépend de la cause sous-jacente.
Les traitements des pertes de LCR varient en fonction de leur gravité et de l’emplacement de la perte.
Voici des exemples de remèdes relié au style de vie :
- se reposer ou rester dans une position horizontale
- boire beaucoup d’eau
- éviter les activités pénibles, telles que soulever des charges lourdes
- éviter si possible de tousser ou d’éternuer
- prendre des boissons contenant de la caféine ou suivre un traitement intraveineux par caféine
- essayer des produits contenant du gingembre (pour les nausées)
- avoir une alimentation saine et équilibrée
- pratiquer la méditation ou le yoga
- essayer l’acupuncture
- utilisant un liant abdominal pour la compression
Cependant, certains symptômes légers à modérés du LCR peuvent s’améliorer sans aucun traitement.
Médicaments
Certains médicaments peuvent également aider à gérer les symptômes des pertes de LCR.
Cependant, les chercheurs doivent encore prouver l’efficacité de la plupart d’entre eux. En fait, certains de ces médicaments peuvent entraîner de graves risques pour la santé, y compris une invalidité.
Certains médicaments pour les symptômes de pertes de LCR incluent:
- la théophylline
- les médicaments contre la nausée
- les analgésiques non opiacés
Patch de sang péridural
Les personnes présentant des fuites de LCR peuvent également avoir besoin de subir un patch sanguin péridural (épidural blood patch en anglais). Il s’agit d’une procédure dans laquelle un médecin injecte 10 à 100 millilitres de sang propre à une personne dans l’espace péridural du canal rachidien.
C traitement semble aider à soulager les symptômes et à confirmer le diagnostic.
Les gens devraient essayer d’éviter les activités pénibles ou de se pencher pendant 4 à 6 semaines après avoir subi ce traitement.
Chirurgie
Dans les cas graves ou chroniques, ou lorsque l’emplacement précis de la perte est connu, les médecins peuvent effectuer une intervention chirurgicale. Le type et l’étendue de la chirurgie dépendent de facteurs individuels.
Plusieurs types de chirurgie différents peuvent être nécessaires pour éliminer ou réparer des anomalies structurelles ou des croissances anormales, telles que des tumeurs, des malformations ou des kystes .
Gestion des symptômes
Il n’y a pas de remède contre les maux de tête positionnels. Cependant, certains médicaments et changements de style de vie peuvent aider :
- augmentation de l’apport d’eau;
- faire de l’exercice régulièrement à un rythme graduel;
- augmentation de l’apport en sel;
- prendre de la fludrocortisone, si vous suivez un régime riche en sel;
- prendre des bêta-bloquants.
Facteurs de risque
Il existe plusieurs facteurs qui peuvent augmenter le risque de développer une perte de LCR et qui sont une cause fréquente de maux de tête positionnels. Ils incluent :
- éternuements ou toux trop durs ou fréquents;
- trop de tension pendant l’exercice ou les activités;
- interventions médicales, telles que les ponctions lombaires;
- fistules ou poches anormales de tissu;
- certaines maladies génétiques ou héréditaires, telles que les malformations de Chiari et la polykystose rénale;
- tumeurs ou kystes de la tête, du cou ou de la colonne vertébrale.
Quand consulter un médecin
Recevoir un diagnostic précoce et un traitement rapide réduit généralement le risque de complications graves.
Consultez un médecin dès que possible ou cherchez des soins d’urgence si vous avez certains signes avant-coureurs d’une perte de LCR :
- nausée et vomissements
- douleur ou raideur au cou
- sensibilité à la lumière et au son
- problèmes d’équilibre
- bourdonnement dans les oreilles ou perte auditive
- douleur entre les omoplates
- étourdissements ou vertiges
- douleur ou engourdissement du visage ou dans les bras
- vision double ou vision floue
- douleur à la poitrine ou au dos
- fatigue
- changements dans le goût des aliments
- accélération du rythme cardiaque ou changements rapides de la pression artérielle lors d’un changement de position
- évanouissement ou vertiges en se levant