La théorie de Craik et Lockhart (1972) est la théorie selon laquelle la répétition d’une information améliore la mémorisation uniquement quand la répétition s’effectue de manière profonde et dans le but de traiter sémantiquement le matériel. Cette théorie est appelée ‘théorie de la profondeur de traitement’.
Ce duo de scientifiques (Fergus Craik et Robert Lockhart a présenté ce modèle comme une alternative aux théories antérieures de la mémoire (de Atkinson et Shiffrin) qui avaient divisé la mémoire en étapes sensorielles, fonctionnelles et à long terme.
Ainsi, les souvenirs profondément transformés dans le cerveau sont plus durables, alors que le traitement superficiel des souvenirs conduit à des souvenirs qui s’effacent facilement.
Autrement dit, c’est la méthode et la profondeur du traitement qui affectent la façon dont une expérience est stockée dans la mémoire, plutôt que la répétition.
Le traitement sémantique (en profondeur) se produit de trois façons:
- Relier un objet / une situation, etc. à autre chose;
- Le fait de penser à la signification de quelque chose;
- Le fait de traiter l’importance de quelque chose.
Autrement dit, la façon dont nous traitons l’information affecte la manière dont cette information sera mémorisée. Le traitement sémantique implique que nous pensons profondément à événement (par exemple), de sorte que la mémoire de cet événement soit facilement accessible.
A l’inverse, le traitement superficiel de quelque chose fait en sorte qu’il se désintègrera rapidement et qu’il sera oublié.
Pour déterminer le niveau de traitement entre l’encodage sémantique et phonémique, 26 paires de mots ont été montrées à 837 étudiants de premier cycle et chaque participant avait 30 secondes pour déterminer s’il s’agissait d’une association de catégories ou d’une relation de rimes. Les participants ont ensuite été invités à se rappeler et à associer les paires de mots données.
Comme les scientifiques l’avaient anticipé, le fait d’associer le mot à une catégorie a présenté un traitement plus profond et produit une plus grande rétention.
Le déclin de la mémoire avec l’âge selon Craik
Selon le scientifique, le déclin normal de la mémoire apparaît vers la trentaine et peut poser certains problèmes à partir de la soixantaine, avec un déclin de la mémoire de travail, de la mémoire épisodique et de la capacité de retrouver des informations précises.