État de stress post-traumatique : critères diagnostiques

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Le trouble (ou état) de stress post-traumatique est un problème de santé mentale déclenché par un événement terrifiant, qu’il soit vécu ou témoin. Les symptômes peuvent inclure des cauchemars et un état d’anxiété sévère, ainsi que des pensées incontrôlables reliées à l’événement.

La plupart des personnes qui traversent des événements traumatisants peuvent avoir des difficultés temporaires à s’adapter et à faire face, mais avec du temps et de bons soins adaptées, elles s’améliorent généralement. Si les symptômes s’aggravent, durent des mois, voire des années, ils interfèrent avec le fonctionnement quotidien. La personne souffre lors de trouble d’état de stress post-traumatique.

Plus de 90 % des personnes souffrant d’un trouble mental sévère et persistant ont été exposées à un événement traumatique dans leur vie.

Les personnes agées ne sont pas plus à risque que les jeunes de développer un état de stress post-traumatique. Elles semblent même meux s’adapter. Les facteurs de stress rencontrées par les personnes âgées plus spécificquement sont :

  • Le deuil d’un proche
  • Le sens donnée aux expériences de la vie
  • La perte de sens
  • La perte de soutien social.

Dans la population général, les personnes plus à risque de souffrir d’un état de stress post-traumatique sont :

  • Les victimes de viol
  • Les militaires exposés au combat
  • Les victimes d’accidents de la route
  • Les intervenants de première ligne (policiers, pompiers et ambulanciers)

Critères diagnostiques de l’état de stress post-traumatique selon le manuel psychiatrique américain DSM-5

Le diagnostic de stress post-traumatique ne peut être posé qu’un mois après l’exposition à un événement traumatique (p. ex. viol, accident de voiture etc.).

Ces critères s’appliquent aux individus de plus 6 ans.

A. Exposition à la mort, à des blessures graves, ou à des violences sexuelles d’au moins une des façons suivantes :

  1. Etre exposé directement l’événement traumatique.
  2. Être témoin d’un ou plusieurs événements traumantique.
  3. Apprendre que l’événement traumatique soit survenu à un membre de la famille proche ou un ami proche. Note : En cas de décès ou de danger de décès d’un membre de la famille ou d’un ami, l’événement doit avoir été violent ou accidentel.
  4. Etre exposé de manière répétée ou extrême aux détails pénibles de l’événement traumatique. Note : Le critère A4 ne s’applique pas à l’exposition par le biais des médias électroniques, de la télévision ou d’images.

B. Présence d’un (ou plusieurs) des symptômes envahissants suivants associés à l’événement traumatique, ayant débuté après ce dernier :

  1. Souvenirs pénibles récurrents, involontaires, et envahissants de l’événement traumatique, provoquant un sentiment de détresse.
  2. Rêves répétitifs pénibles dans lesquels le contenu et/ou l’affect sont liés à l’événement traumatique.
  3. Réactions dissociatives (p. ex. scènes rétrospectives) dans lesquelles le contenu est lié à l’événement traumatique.
  4. Sentiment de détresse psychologique lors de l’exposition à des indices évoquant l’événement traumatique.
  5. Réactions physiologiques marquées à des indices internes ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect de l’événement traumatique.

C. Évitement persistant des stimuli associés à l’événement traumatique ayant débuté après sa survenue, comme en témoigne(nt) la présence d’une ou les deux manifestations suivantes :

  1. Évitement ou efforts pour éviter les souvenirs, les pensées ou les sentiments pénibles liés à l’événement traumatique.
  2. Évitement ou efforts pour éviter les rappels externes qui rappellent des souvenirs, des pensées ou des sentiments pénibles associés à l’événement traumatique.

D. Altérations négatives des cognitions et de l’humeur associées à l’événement traumatique, ayant débuté ou s’étant aggravées après ce dernier, comme en témoignent deux (ou plus) des manifestations suivantes :

  1. Incapacité de se rappeler un aspect important de l’événement traumatique.
  2. Croyances ou attentes négatives persistantes ou exagérées concernant soi-même, les autres, ou du monde (par exemple, « Je suis mauvais », « On ne peut faire confiance à personne »).
  3. Distorsions cognitives persistantes concernant la cause ou les conséquences de l’événement traumatique qui amènent l’individu à se blâmer ou à blâmer d’autres personnes.
  4. État émotionnel négatif persistant (par exemple, peur, horreur, colère, culpabilité ou honte).
  5. Réduction marquée de l’intérêt ou de la participation à des activités importantes.
  6. Sentiment de détachement ou de se sentir étranger vis-à-vis des autres.
  7. Incapacité persistante de ressentir des émotions positives (par exemple, incapacité à éprouver du bonheur, de la satisfaction ou des sentiments affectueux).

E. Altérations marquées dans l’activation et la réactivité associées à l’événement traumatique, ayant débuté ou s’étant aggravées après ce dernier, comme en témoignent deux (ou plus) des manifestations suivantes :

  1. Comportement irritable et accès de colère généralement sous forme d’agression verbale ou physique envers des personnes ou des objets.
  2. Comportement irréfléchi ou autodestructeur.
  3. Hypervigilance.
  4. Réaction de sursaut exagérée.
  5. Problèmes de concentration.
  6. Troubles du sommeil (par exemple, difficultés à s’endormir ou sommeil agité).

F. La perturbation (critères B, C, D, et E) dure plus que 1 mois.

G. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement au niveau social, professionnel ou autres domaines importants.

H. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (par exemple, médicaments, alcool) ou d’une autre maladie.