La fibrillation auriculaire se traduit par un battement irrégulier et rapide du coeur. Elle touche environ 3,5% des patients âgés de 65 à 74 ans.
La fibrillation auriculaire est généralement traitée avec des anticoagulants.
Fibrillation auriculaire et accident vasculaire cérébral
La fibrillation auriculaire (ou atriale, FA en abrégé) est parfois diagnostiquée au cours d’un examen médical mais aussi lors d’un accident vasculaire cérébral (AVC), ce qui en fait l’une des causes d’AVC. Les AVC ayant pour cause une FA sont beaucoup plus graves : une personne sur trois meurt dans les trente jours et une personne sur deux dans l’année. En effet, la fibrillation atriale se caractérise par une stagnation du sang dans les oreillettes (cavités du cœur recevant le sang), ce qui facilite la formation de caillots.
Ces caillots peuvent se détacher et migrer vers les artères cérébrales, entraînant un AVC. On estime que le risque d’un AVC est multiplié par cinq chez un patient atteint de fibrillation atriale. Ce risque varie en fonction d’autres facteurs de risques tels que l’âge, le sexe, l’hypertension artérielle ou le diabète.
Il existe des traitements pour ralentir le rythme cardiaque et réduire la FA : anticoagulants (anti-vitamines K ou anticoagulants oraux directs). L’aspirine et les anti-agrégants plaquettaires sont peu prescrits dans la prévention des AVC chez les patients avec FA. Les personnes à risque doivent éviter ou contrôler les différents facteurs de risques (ex. hypertension artérielle).
Les causes de la fibrillation auriculaire
Les causes possibles sont :
- hypertension artérielle, la cause la plus fréquente;
- malformation ou maladie cardiaque congénitale;
- infection ou inflammation du cœur (myocardite ou péricardite);
- maladies qui endommagent les valvules cardiaques;
- hyperactivité thyroïdienne;
- embolie pulmonaire;
Les symptômes
Les principaux symptômes sont les suivants : fatigue, essoufflement, palpitations avec des battements cardiaques irréguliers et rapides, douleurs thoraciques, instabilités, vertiges, sueurs et nausée. Une partie des patients est cependant asymptomatique.
Le diagnostic
Si le patient présente des battements rapides et irréguliers, le médecin l’interroge sur :
- ses antécédents médicaux;
- ses problèmes de santé (a-t-il une maladie cardiaque, des problèmes de thyroïde ?);
- la fréquence des symptômes ressentis ;
Épidémiologie
Le nombre de Français atteints de FA se situe entre 600 000 et 1 million. Il est estimé à 350 000 au Canada. L’incidence annuelle est de 5/1000 vers la soixantaine et de 20/1000 après 80 ans.
La prise d’anticoagulants est conseillée chez les personnes souffrant de fibrillation auriculaire
Un guide mis à jour par l’Académie américaine de neurologie recommande que les individus souffrant de fibrillation atriale (ou auriculaire) prennent des anticoagulants pour prévenir le risque d’AVC.
Cela concerne plus particulièrement ceux qui ont déjà été victimes d’un AVC ou d’une attaque cérébrale transitoire.
Le danger de la fibrillation auriculaire (battements irréguliers cardiaques) s’explique par le fait que le sang reste plus longtemps dans les oreillettes, ce qui favorise l’apparition de caillots par phénomène de coagulation. Les caillots peuvent alors voyager du coeur vers le cerveau. Une personne sur 20 souffrant de fibrillation auriculaire non traitée est susceptible d’avoir un AVC l’année suivante.
Les anticoagulants sont des médicaments qui aident à prévenir la formation de caillots à l’intérieur du cœur et à éviter que ces derniers ne se déplacent vers le cerveau. Les nouveaux anticoagulants (dabigatran, rivaroxaban et apixaban) sont aussi (sinon plus) efficaces que la warfarine, l’anticoagulant standard. De plus, le risque d’hémorragie avec la warfarine est plus important. Source: American Academy of Neurology (AAN).
Une fibrillation auriculaire peut accélérer les problèmes de mémoire
Des battements rapides et irréguliers – signes de fibrillation auriculaire – sont assez fréquents chez les personnes âgées, ce qui pourrait déclencher chez eux des problèmes précoces de mémoire et de raisonnement.
« Ceci signifie que la santé cardiaque est un facteur important lié à la santé de cerveau. » indique l’auteur principal de l‘étude E. Thacker (Université de l’Alabama à Birmingham, États-Unis).
Plus de 5000 personnes âgées, sans antécédent de fibrillation auriculaire ou d’AVC, ont été suivies pendant 7 ans en moyenne. Elles ont passé en parallèle des tests cognitifs chaque année. Des 5 150 participants, 11 % ont développé une fibrillation auriculaire au cours des 7 ans.L’étude a montré que les personnes avec une fibrillation auriculaire présentaient de moins bons scores aux tests cognitifs (mémoire, raisonnement), comparées à celles sans problèmes cardiaques.
« Si ces résultats se confirment, les prochaines
étapes devront déterminer la cause et les moyens d’empêcher ce déclin cognitif.
» rajoute Thacker.
Source: American Academy of
Neurology (AAN). Rapid, irregular heartbeat may be linked to problems
with memory and thinking, 2013.