Le public est de mieux en mieux informé sur la démence en général et sur la maladie d’Alzheimer en particulier. Par ailleurs, les personnes ayant dans leur entourage un sujet affecté par la maladie d’Alzheimer sont de plus en plus nombreuses.
C’est donc un nombre croissant de gens qui sont préoccupés par une baisse des fonctions mnésiques (fonctions relatives à la mémoire), tant chez eux-mêmes que chez leurs conjoints ou leurs proches.
Ils consultent alors leur médecin ou se rendent dans une clinique spécialisée pour savoir s’ils sont atteints de la maladie d’Alzheimer ou de simples troubles de mémoire.
En fonction du contexte dans lequel elle vit, une personne peut percevoir une perte de mémoire comme contrariante voire handicapante. Heureusement, la plupart des plaignants ne sont pas affectés par une démence.
Une évaluation détaillée est essentielle afin de confirmer ou infirmer l’existence d’une pathologie sérieuse. Cette évaluation va d’un premier criblage à un examen d’ensemble comprenant des tests neuropsychologiques de mémoire et d’autres fonctions cognitives.
Il est important de déterminer si une personne souffre de troubles cognitifs légers qui, bien que faisant partie d’un processus normal du vieillissement, peuvent toutefois présager une démence.
Il est également important d’établir si c’est seulement un aspect des fonctions cognitives qui est affecté et dans quelle mesure l’activité sociale et professionnelle quotidienne est perturbée.
Une évaluation de l’humeur devra écarter l’hypothèse d’une dépression pouvant provoquer des troubles cognitifs (ces troubles correctement traités sont alors réversibles).
Le délire est un autre état menant à la détérioration des fonctions cognitives et pouvant accompagner une démence.
Une fois que toutes les possibilités ont été évaluées et que la démence a été écartée, le sujet devra développer des mécanismes d’ajustement pour s’accoutumer à son insuffisance fonctionnelle. Par exemple, la méthode de stimulation continue des fonctions cognitives et des stratégies mnémoniques peuvent être employées.
Si en revanche un diagnostic de démence est posé, il convient alors de déterminer le type de démence (par ce que l’on appelle un diagnostic différentiel), engageant un long processus qui permettra au patient d’apprendre à vivre avec cette maladie.
Hildegard Brack
Docteur en psychologie