La course à pied est souvent perçue comme une activité réservée aux personnes en bonne santé physique. Pourtant, de nombreuses personnes atteintes de maladies neuromusculaires prouvent le contraire en pratiquant cette discipline avec succès. Cet article a pour objectif de casser les idées reçues sur les capacités des personnes souffrant de ces pathologies à pratiquer la course à pied.
Qu’est-ce qu’une maladie neuromusculaire ?
Les maladies neuromusculaires regroupent un ensemble de pathologies affectant le système nerveux et/ou les muscles. Elles se caractérisent par une dégénérescence progressive des cellules nerveuses et/ou musculaires, entraînant une perte de force et de mobilité.
Parmi les principales maladies neuromusculaires, on peut citer :
- La dystrophie musculaire (de Duchenne, de Becker, etc.)
- La sclérose latérale amyotrophique (SLA)
- La myopathie (de Charcot-Marie-Tooth, de Steinert, etc.)
- La neuropathie périphérique
Ces pathologies touchent environ 300 000 personnes en France, avec des degrés de sévérité variables selon le type de maladie et son stade d’évolution.
3 idées reçues sur les maladies neuromusculaires
Idée reçue n°1 : « Les personnes atteintes de maladies neuromusculaires ne peuvent pas pratiquer la course à pied »
C’est une idée reçue très répandue, mais qui ne reflète pas la réalité. De nombreuses personnes atteintes de maladies neuromusculaires pratiquent la course à pied avec succès, et ce, à différents niveaux de compétition.
Par exemple, l’athlète Théo Curin, atteint d’une amyotrophie spinale, a participé aux Jeux Paralympiques de Tokyo en 2021 et a même remporté une médaille d’argent sur 200 mètres nage libre.
Ces exemples montrent que la pratique de la course à pied est tout à fait possible pour les personnes atteintes de maladies neuromusculaires, à condition d’adapter leur entraînement et leur matériel.
Idée reçue n°2 : « Les personnes atteintes de maladies neuromusculaires ne peuvent pas courir sur de longues distances »
Là encore, c’est une idée reçue qui ne reflète pas la réalité. Certaines personnes atteintes de maladies neuromusculaires ont même réussi à relever des défis sportifs impressionnants, comme des ultra-trails ou des marathons.
Par exemple, Florian Carvalho, atteint de dystrophie musculaire de Duchenne, a réussi à terminer le Marathon de Paris en 2019, malgré les nombreux défis liés à sa pathologie.
Bien sûr, la pratique de la course sur de longues distances nécessite une adaptation et une préparation spécifique pour ces personnes. Elles doivent notamment tenir compte de leur niveau de fatigue, de leur mobilité réduite et de leurs besoins en assistance.
Mais avec un entraînement adapté, un suivi médical et une bonne gestion de leur effort, les personnes atteintes de maladies neuromusculaires peuvent tout à fait relever ce type de défi.
Idée reçue n°3 : « La course à pied aggrave les symptômes des maladies neuromusculaires »
C’est une idée reçue qui a longtemps prévalu, mais qui est aujourd’hui remise en question par de nombreuses études scientifiques.
En réalité, la pratique régulière de la course à pied, avec un entraînement adapté, peut améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de maladies neuromusculaires.
En effet, l’activité physique permet de :
- Maintenir la masse musculaire et la fonction respiratoire
- Améliorer la coordination et l’équilibre
- Réduire la fatigue et favoriser la récupération
- Préserver l’autonomie et l’indépendance dans les gestes du quotidien
Bien sûr, il est important de consulter un médecin avant de se lancer en course à pied, afin de s’assurer que cette activité est compatible avec sa pathologie et son état de santé.
Comment s’entraîner à la course à pied avec une maladie neuromusculaire ?
Pour pratiquer la course à pied avec une maladie neuromusculaire, il est essentiel de s’entourer d’une équipe médicale et de suivre un entraînement adapté.
Voici quelques conseils pour bien s’entraîner :
Trouver un coach spécialisé
Un coach formé aux problématiques des personnes atteintes de maladies neuromusculaires sera en mesure de vous proposer un programme d’entraînement adapté à vos capacités et à votre pathologie.
Privilégier les exercices de renforcement musculaire
Le renforcement musculaire, notamment des membres inférieurs, est primordial pour maintenir votre force et votre mobilité.
Adapter votre matériel de course
Selon votre pathologie, vous pourrez avoir besoin d’un fauteuil roulant adapté, de prothèses ou d’orthèses pour vous aider à courir.
Gérer votre récupération
Prévoyez des temps de repos suffisants entre vos séances d’entraînement et écoutez les signaux de votre corps.
Suivre un suivi médical régulier
Un suivi médical régulier, avec votre médecin traitant et votre kinésithérapeute, est essentiel pour surveiller l’évolution de votre pathologie et ajuster votre programme d’entraînement si nécessaire.
Témoignages inspirants de coureurs atteints de maladies neuromusculaires
Pour illustrer que la course à pied est bel et bien accessible aux personnes atteintes de maladies neuromusculaires, voici quelques témoignages inspirants :
Florian Carvalho, atteint de dystrophie musculaire de Duchenne
« Quand on me dit que je ne peux pas courir, ça me motive encore plus. J’ai toujours aimé repousser mes limites et montrer que tout est possible avec de la détermination. Bien sûr, ça demande beaucoup de travail et d’adaptation, mais c’est tellement gratifiant de franchir la ligne d’arrivée ! »
Théo Curin, atteint d’amyotrophie spinale
« La course à pied m’a permis de me dépasser et de prendre confiance en moi. Même si j’ai dû m’adapter et trouver des solutions, comme l’utilisation d’un fauteuil roulant adapté, je suis fier d’avoir pu participer aux Jeux Paralympiques. C’est une belle preuve que les personnes en situation de handicap peuvent réaliser de grandes performances sportives. »
Cécile Hernandez, atteinte de myopathie de Charcot-Marie-Tooth
« Au début, je pensais que la course à pied n’était pas faite pour moi à cause de ma maladie. Mais j’ai finalement décidé d’essayer, avec l’aide d’un coach spécialisé. Aujourd’hui, courir me permet de me sentir libre, de repousser mes limites et de montrer que rien n’est impossible quand on a la volonté. »
Ces témoignages montrent que la course à pied peut être accessible et bénéfique pour les personnes atteintes de maladies neuromusculaires, à condition de s’entourer des bonnes personnes et d’avoir une attitude positive face aux défis à relever.
Conclusion : Ouvrez-vous à de nouvelles possibilités
En conclusion, les idées reçues sur l’impossibilité pour les personnes atteintes de maladies neuromusculaires de pratiquer la course à pied sont largement infondées.
Grâce à des programmes d’entraînement adaptés, un suivi médical et une attitude positive, ces personnes peuvent non seulement pratiquer la course à pied, mais aussi relever des défis sportifs impressionnants.
Alors n’hésitez pas à vous lancer, à repousser vos limites et à vous ouvrir à de nouvelles possibilités ! La course à pied peut être une source d’épanouissement et de fierté pour les personnes atteintes de maladies neuromusculaires.