Utilité des nano-médicaments dans le traitement des AVC
Une étude européenne impliquant des laboratoires italiens et anglais met l’accent sur l’utilité des nano-médicaments dans la prévention des dommages neuronaux qui suivent un AVC.
En effet, les neurones endommagés pendant l’AVC activent des facteurs biochimiques qui enclenchent une série de mécanismes, entraînant le ‘suicide’ des neurones. Ce phénomène, appelé apoptose (ou mort cellulaire programmée), met en jeu une protéine appelée Caspasi 3. Cette mort neuronale peut être prévenue par l’utilisation de petites molécules d’acide ribonucléique (ARN, constituant du cytoplasme et du noyau cellulaire), appelées silencing-RNA (siRNA),
Ces micro-molécules, extrêmement spécifiques, présentent le désavantage de ne pas pénétrer à l’intérieur des cellules en quantité suffisante pour empêcher la mort neuronale.
Les chercheurs sont parvenus à contourner le problème en attachant les molécules de siRNA à des nanovecteurs, en l’occurence des tubes de carbone de l’ordre du nanomètre (nm, c’est-à-dire un milliardième de mètre). La nano-molécule combinée au nano-vecteur a ensuite été injectée dans la zone du cortex cérébral de la souris ayant subi une lésion. Le nano-vecteur est capté par les neurones et libère à l’intéreur de ceux-ci la molécule (siRNA).
Résultats: les nano-médicaments réduisent de moitié la mort neuronale provoquée par l’AVC. Cette neuroprotection s’accompagne d’une réduction des déficits fonctionnels.
Selon les chercheurs, ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour des traitements plus efficaces. « Pour le moment », conclut un des chercheurs, « nous sommes encore en phase expérimentale et nous devrons effectuer d’autres études pour comprendre quelles sont les nanoparticules qui garantissent la meilleure biocompatibilité, pour une aptitude à libérer le siRNA équivalente. Le résultat obtenu est cependant un excellent point de départ qui confirme que la nano-médecine pourra être appliquée avec succès dans un futur proche pour lutter contre des pathologies cérébrales comme l’AVC. »
Source: Functional motor recovery from brain ischemic insult by carbon nanotube-mediated siRNA silencing, PNAS July 5, 2011 vol. 108 no. 27 10952-10957.
Les stents peuvent être dangereux
La pose de ressorts (stents en anglais) sur des septuagénaires ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) augmente le risque de récidive par deux par rapport aux patients bénéficiant d’un autre type de traitement, selon une étude portant sur environ 3.400 patients victimes d’un AVC (1725 avaient reçu des stents alors que 1708 avaient subi une opération pour déboucher l’artère).
Douze pour cent des seniors qui avaient reçu un stent ont eu un nouvel AVC ou sont morts dans les quatre mois ayant suivi sa pose, alors que ce pourcentage est moitié moindre chez les patients qui ont subi une opération. En revanche, cet écart n’apparaît pas chez les moins de 70 ans (taux de décès de 6% dans les deux groupes).