«Alzheimer: quelles sont les étapes menant au diagnostic?»Voir la réponse »
1re étape : il y a t-il présence d’une démence? Le médecin interroge le patient et son entourage, dresse un bilan chronologique de l’apparition des symptômes, et étudie les antécédents médicaux du malade. Le médecin proposera au patient de procéder à un examen évaluant ses capacités cognitives (mémoire, orientation, langage, etc.).
2e étape : quelle est la forme de démence? Si un diagnostic de démence est posé, le médecin déterminera la forme de démence (démence de type Alzheimer, démence vasculaire, etc.). Le médecin procédera à un examen approfondi de son état physique et demandera des examens de laboratoires et radiologiques.
C’est en excluant toute autre forme de démence que le médecin posera le diagnostic de maladie d’Alzheimer (c’est ce que l’on appelle le diagnostic différentiel). Son diagnostic se confirme environ 8 fois sur 10.
«Quels sont les facteurs de risque de démence ?»Voir la réponse »
Des études épidémiologiques suggèrent que le risque de démence est fonction des facteurs suivants : hypertension artérielle (+20%), hypercholestérolémie (+39%), diabète (+34%), tabagisme (+14%). Ce risque est de 163% s`il l`on additionne les quatre facteurs de risque. Peu d’études indiquent que l’intervention sur ces facteurs permettrait de réduire l’apparition de démence ultérieur
Des chercheurs californiens (Université de Californie) ont crée un modèle informatique qui a estimé le nombre de cas actuellement attribuable à chaque facteur de risque. Ces facteurs sont:
– un faible niveau d’instruction (19 %). Le facteur le plus important.
– le tabagisme (14 %)
– l’inactivité physique (13 %)
– la dépression (11 %)
– l’hypertension (5 %)
– l’obésité (2 %)
– le diabète (2 %)
Les chercheurs estiment qu’une réduction de 25 % de ces risques modifiables permettrait de prévenir plus de 3 millions de cas d’Alzheimer dans le monde.
Selon ce modèle, l’inactivité physique et le tabagisme contribuent à un aussi grand nombre de cas d’Alzheimer que de cas de maladies cardiovasculaires.
A ce jour, seule l’étude SYST-EUR a montré que les patients âgés hypertendus traités avec un anti-hypertenseur (inhibiteur calcique) ont un risque moindre de démence.
Les auteurs de ces travaux publiés dans le Lancet Neurology rappellent que ces estimations reposent sur des suppositions qui ne sont pas prouvées. En effet, le fait qu’il y ait une association entre un facteur de risque et une maladie ne signifie pas pour autant qu’il y existe un lien de cause à effet. Ce modèle est donc théorique.
D’autres facteurs de risque (ou protecteurs) ont été identifiés, tels que les maladies cardiovasculaires, l’intensité d’activité physique, la stimulation mentale et le régime alimentaire.