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  1. Stimulation magnétique transcrânienne

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    La stimulation magnétique transcrânienne est une méthode de stimulation cérébrale non invasive développée pour le traitement des troubles psychiatriques et neurologiques. 

    Bien que son mécanisme d’action exact ne soit toujours pas clair, les résultats indiquent que la stimulation magnétique transcrânienne joue un rôle dans l’inhibition et l’excitation à long terme des neurones dans certaines zones du cerveau. 

    Maladie d’Alzheimer

    Juin 2015. La stimulation du cerveau semble avoir des effets bénéfiques sur des patients atteints de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce.

    La stimulation magnétique transcrânienne (ou TMS) est une technique déjà utilisée dans le traitement des dépressions sévères résistantes et des hallucinatoires chez les personnes schizophrènes.

    Le principe de la TMS est de moduler l’activité de régions du cerveau (dont l’hippocampe) à l’aide d’un champ magnétique fourni par une bobine électrique, dans le but de stimuler certaines fonctions du cerveau.

    L’objectif de ce traitement, proposé par une jeune pousse israélienne (Neuronix) est de ralentir le déclin cognitif des patients. Ces derniers pratiquent simultanément des exercices d’entraînement pour faire travailler leur mémoire (dont la mémoire visuelle), leur langage et leurs capacités spatiales. La durée du traitement est d’un mois et demi, à raison de cinq séances d’une heure par semaine.

    En France, le traitement est proposé aux patients par l’équipe médicale de l’hôpital de Besançon (dix séances de 30 minutes chacun), avec des résultats positifs sur la mémoire visuelle, la mémoire verbale antérograde et l’efficience cognitive, ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie.

    Selon certains psychiatres, les effets bénéfiques de la TMS seraient dus avant tout à une réduction de la sévérité des symptômes dépressifs, plutôt qu’à une action directe sur les fonctions cognitives.

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    Décembre 2014. Le Pr  Gilles Kemoun, professeur et chercheur à  l’université de Poitiers, présente les résultats sur la combinaison d’une stimulation transcrânienne avec des exercices de stimulation cognitive sur des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

    Lire l’entrevue complète

    Maladie de Parkinson

    Mai 2015. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr), pourrait réduire les troubles de la marche et la perte d’équilibre chez des patients atteints de la maladie de Parkinson.

    Ces troubles sont présents chez la moitié de ces patients.

    Il avait été préalablement montré que la stimulation cérébrale profonde pouvait également diminuer les symptômes moteurs de la maladie.

    La SMTr, méthode indolore et moins invasive, consiste à appliquer une bobine de cuivre sur le cuir chevelu du patient. Cette bobine permet de moduler l’activité de certains neurones des aires motrices du cerveau.

    Cette étude sud-coréenne a été menée sur 17 patients parkinsoniens traités à l’aide de la SMTr ou d’un placebo (dans ce cas, aucune courant de haute fréquence n’était transmis), à raison de cinq séances de 20 minutes réparties sur une semaine.

    Les patients ont été examinés à trois reprises : avant et immédiatement après les séances de stimulation, puis une semaine après les séances. Parallèlement, les participants ont continué à prendre leurs médicaments anti-Parkinson (exemple : lévodopa).

    Résultats : une diminution des troubles moteurs est observée chez les patients traités par SMTr, comparée au groupe placebo. Cet effet thérapeutique perdure une semaine après traitement.

    Des études de long terme et de plus grande envergure sont nécessaires afin de confirmer l’effet bénéfique de cette nouvelle approche, et d’envisager une prise en charge par la sécurité sociale.

    La stimulation magnétique transcrânienne répétitive semble également efficace pour traiter certains troubles mentaux : troubles de l’humeur (dépression et anxiété) chez les personnes réfractaires, hallucinations auditives chez les personnes schizophrènes.

    Source : Min Su Kim et alii. Efficacy of cumulative high-frequency rTMS on freezing of gait in Parkinson’s disease. Restorative Neurology and Neuroscience, 2015; 33 (4): 521.

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    Juin 2014. La stimulation cérébrale profonde (SCP) est reconnue comme un traitement qui améliore les symptômes moteurs chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, aux stades précoce et avancé de la maladie.

    Des chercheurs britanniques (King’s College Hospital et King’s College, Londres) suggèrent que la SCP peut diminuer le nombre et la sévérité des symptômes non moteurs.

    Ainsi, cette technique qui consiste à stimuler un noyau situé en profondeur du cerveau  – appelé noyau sous thalamique – entraîne une diminution des problèmes de sommeil  et des symptômes de fatigue qui accompagne la maladie. Concernant le sommeil, les chercheurs ont observé une amélioration de la qualité et de la durée du sommeil ainsi qu’une diminution des dystonies.

    Cependant, il faut noter la présence de symptômes neuropsychiatriques (hypersexualité, jeu compulsif, boulimie) qui ont tendance à s’aggraver chez les patient qui bénéficient d’une SCP.

    La maladie de Parkinson affecte 5 millions de personnes dans le monde. On estime que sa prévalence doublera d’ici l’année 2030. La dépression, l’anxiété, le trouble olfactif, la transpiration et les troubles vésicaux et intestinaux font partie des symptômes non moteurs.

    Source: Lisa Klingelhoefer et al. An Update of the Impact of Deep Brain Stimulation on Non Motor Symptoms in Parkinson’s Disease.Journal of Parkinson’s Disease, juin 2014.

    Accident vasculaire cérébral

    Novembre 2014. La stimulation transcrânienne par courant direct (tDCS) permet d’augmenter les performances motrices chez les victimes d’un AVC, selon une étude menée par des neurologues belges (CHU Dinant Godinne et Université catholique de Louvain) et publiée dans la revue Brain.

    La tDCS est une méthode de stimulation cérébrale indolore consistant à appliquer de faibles courants électriques au moyen d’électrodes sur la tête du patient, pendant de courts laps de temps.

    La majorité des patients qui survivent à un accident vasculaire cérébral présentent des séquelles permanentes affectant la motricité (hémiparésie) ou la parole (aphasie).

    Lors d’une première séance de stimulation, les patients apprenaient avec la main paralysée à effectuer une tâche combinant vitesse et précision. Une semaine plus tard, les patients reproduisaient cette même tâche pendant que l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle enregistrait leur activité cérébrale. L’étude a démontré que la tDCS améliore nettement la motricité de la main paralysée.

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    Mai 2013. Selon une étude menée sur 18 patients victimes d’un AVC, la stimulation de neurones permettrait une meilleure récupération, comparée à des soins traditionnels (kinésithérapie, ergothérapie). Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont implanté une électrode à travers le crâne du patient puis ont stimulé électriquement une zone du cerveau (on parle de stimulation magnétique transcrânienne ou TMC). La capacité de récupération augmente de 44% lorsque les séances de rééducation s’accompagnent d’une TMC. Cet effet bénéfique perdure 6 mois après la stimulation.

    L’idée de la TMC repose sur le constat qu’après un AVC, la lésion d’un côté du cerveau (donc d’un des deux hémisphères) induit une hyperactivité de l’autre hémisphère. L’objectif de la TMC est d’inhiber l’hyperactivité du côté non lésé.

    Source: Frontiers in human neuroscience, mai 2013.

    Mémoire

    Août 2014. Des chercheurs ont réussi à stimuler l’hippocampe, la zone du cerveau impliquée dans la mémoire, sans poser d’électrodes à l’intérieur du crâne.

    Cette technique non invasive, appelée stimulation magnétique transcrânienne, consiste à appliquer un champ magnétique à l’extérieur du cerveau, créant des courants électriques dans les neurones du cortex.

    L’hippocampe étant située dans la partie profonde du cerveau, il ne peut être atteint par le champ magnétique. Les chercheurs ont réussi à montrer qu’une zone située dans le cortex – non loin de la paroi crânienne – pouvait transmettre les signaux électriques à l’hippocampe.

    Afin d’atteindre avec précision l’hippocampe, dont la position varie de quelques centimètres en fonction des individus, les chercheurs utilisent l’imagerie médicale afin de déterminer précisément sa localisation avant d’appliquer le champ magnétique.

    Des expériences ont été menées sur 16 personnes en bonne santé, âgés de 21 à 40 ans qui ont vu leur performance mnésique s’améliorer d’après les tests de mémoire qu’ils ont passés.

    Les chercheurs espèrent que cette technique de stimulation puisse être utile chez des patients souffrant de déficit de mémoire suite à une maladie d’Alzheimer ou une lésion cérébrale.

    Source: Voss J, Wang JX, Rogers LM, et al. Targeted enhancement of cortical-hippocampal brain networks and associative memory. Science, août 2014.

    Dépression

    Plusieurs études ont montré que la SMT réduit les symptômes de patients souffrant de dépression résistant au traitement tradictionnel. Cependant, l’amélioration reste modeste. L’amélioration s’accompagne d’un retour à la normale du métabolisme dans la région préfrontale.

    La stimulation transcrânienne à courant continu direct

    Cette technique de neuromodulation sûre et non-invasive permettant de modifier l’activité cérébrale. Elle consiste à appliquer un courant électrique de faible intensité (entre 1 et 2 mA) entre deux électrodes placées sur le crâne.

    Son efficacité thérapeutique a été rapportée dans mentales maladies psychiatriques, notamment la dépression.

    La stimulation transcrânienne à courant continu direct semble également améliorer la performance cognitive chez les patients ayant un déficit cognitif (exemple perte de mémoire).

    Certains médecins dénoncent l’usage privé que pourraient en faire des particuliers sans surveillance médical.