Tour de Londres (fonctions exécutives)

Évaluation

La tour de Londres est un test visant à déceler des troubles des fonctions exécutives. Le test est constitué de 12 problèmes de difficulté croissante, c’est-à-dire impliquant un nombre croissant de déplacements de stimuli à planifier.

L’évaluateur utilise un appareil appelé Tour de Londres comprenant une base en bois sur laquelle sont disposés, linéairement, trois piquets d’une hauteur différente : un grand, moyen et petit piquet.

On compte également trois boules de formes identiques, mais de couleurs différentes (rouge, bleue et verte) pouvant s’insérer sur les trois piquets.

Sur le plus grand piquet, on peut insérer les trois boules, sur le moyen, deux boules et sur le petit piquet, une seule boule. Les boules peuvent ainsi être arrangées sur les piquets de façon à former différents modèles que l’examinateur propose sur des cartes.

On compte 14 cartes : les deux premières sont utilisées pour vérifier que le participant a compris le test. Les 12 suivantes sont utilisées pour le test. Les cartes 1 & 2 requièrent deux déplacements, les cartes 3 & 4, trois déplacements, les cartes 5 à 8, quatre déplacements et finalement les cartes 9 à 12, cinq déplacements.

Comment coter au test de Londres

Quatre scores sont proposés dont :
– un score de planification (1 point pour une bonne réponse et 0 point pour une mauvaise réponse);
– le temps total pour effectuer l’exercice.

Les scores varient en fonction de la version du test et de la méthode de notation, mais il n’existe pas de scores seuils universels pour des populations spécifiques (par exemple, les personnes âgées sans troubles cognitifs).

Les personnes âgées sans troubles cognitifs obtiennent généralement de bons résultats au test de la Tour de Londres, bien que leurs scores puissent légèrement être inférieurs à ceux d’adultes plus jeunes en raison des changements normaux liés à l’âge dans la vitesse et le traitement cognitifs. Le temps d’exécution peut légèrement être plus long que celui des jeunes adultes.

Les personnes souffrant d’un dysfonctionnement exécutif (potentiellement dû à des problèmes au niveau du lobe frontal ou aux premiers stades d’une maladie neurodégénérative) ont tendance à présenter plus d’erreurs, notamment plus de mouvements que nécessaire, ce qui indique des difficultés de planification. Le temps d’exécution est plus long , en raison de stratégies inefficaces ou de l’impulsivité. La performance s’aggrave souvent à mesure que la complexité de la tâche augmente.

Les personnes atteintes de schizophrénie ou démence, ainsi que celles souffrant de dépression ont de moins bonnes performances au test de la tour de Londres.

Ce test permet d’évaluer les fonctions de planification, puisqu’il faut décomposer un objectif général en plusieurs objectifs intermédiaires. Les études de neuroimagerie ont rapporté que le cortex préfrontal est largement impliqué dans la réalisation de ce test, en relation avec d’autres régions telles que les cortex moteur et le cortex pariétal.