Les effets secondaires des antipsychotiques

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Les effets secondaires (extrapyramidaux, sédation, syndrome métabolique) des antipsychotiques est l’une des raison de leur abandon par les patients.

Les antipsychotiques aggravent les troubles cognitifs

Les auteurs d’une méta-analyse ont analysé les résultats portant sur les effets d’antipsychotiques de seconde génération (ex. olanzapine, quétiapine ou rispéridone) sur 421 patients Alzheimer présentant un état psychotique ou un comportement agité/agressif. 

Résultats : un déclin des fonctions cognitives apparaît sur l’ensemble des patients. Cependant, le déclin est plus important chez ceux traités avec un antipsychotique pendant au moins 2 semaines. 

Conclusion : l’administration d’antipsychotiques atypiques pendant au moins 2 semaines à des patients Alzheimer avec psychose ou agitation/agressivité aggrave leur déclin cognitif. Rappelons qu’une méta-analyse avait préalablement rapporté que les antipsychotiques augmentent le risque accru de décès chez des patients Alzheimer souffrant de troubles comportementaux, voire d’un AVC. Source : Vigen CL et coll. Cognitive effects of atypical antipsychotic medications in patients with Alzheimer’s disease: outcomes from CATIE-AD. 

Source : Am J Psychiatry 2011;168:831-9.

Risque de subir une fracture de la hanche

Un des effets secondaires connus des antipsychotiques est relié à la motricité et au sommeil. Les antipsychotiques de première génération (halopéridol) provoquent des symptômes similaires à ceux observés dans la maladie de Parkinson, ce qui n’est pas la cas de la clozapine par exemple.

Le résultat a été obtenu à partir d’ordonnances de médicaments antipsychotiques prescrits entre 2004 et 2010 en Norvège et le recensement de cas de fractures de la hanche.

D’autres facteurs pourraient être responsables de ces chutes. En effet, les malades souffrent souvent d’autres maladies (c’est la comorbidité) et prennent d’’autres médicaments.

Sur les 900 000 dossiers analysés, 4,4% de cas de fracture de la hanche ont été répertoriés.

Le risque de fracture de la hanche est multiplié par deux quelque soit le type d’antipsychotique prescrit.

Source : M. S. Bakken et coll. Antipsychotic Drugs and Risk of Hip Fracture in People Aged 60 and Older in Norway. J Am Geriatr Soc. 2016;64(6):1203-1209

Plus d’effets indésirables chez les hommes octogénaires.

Mai 2013. Une étude rétrospective révèle que les effets secondaires graves des antipsychotiques (après un mois de traitement) étaient plus fréquents chez les hommes octogénaires souffrant de démence, comparés aux femmes (10,9 vs 8,8%). Cette étude rétrospective a été menée sur une population de 13 760 femmes et 7 766 hommes, 45 % vivant en institution. Les antipsychotiques les plus souvent prescrits étaient la rispéridone (47,5%), la quétiapine (37%) et l’olanzapine (15,5%). Source: J Am Geriatr Soc. 2013;61:55-61.

Les autres effets secondaires des antipsychotiques

  • Dystonie (torticolis, contracture de la mâchoire) : les antipsychotiques de 2me génération présentent une incidence moindre que ceux de la 1re génération.
  • Akathisie (difficulté à garder ses jambes immobiles).
  • Dyskinésie tardive. L’incidence annuelle serait de respectivement de 8% et de 3% avec un antipsychotique de première et de deuxième génération. Le risque de dyskinésie tardive augmente notammen avec la dosage élevée et la durée de l’antipsychotique, un âge élevé, l’abus de drogues, le fait d’être diabétique ou avoir été victime d’un accident vasculaire cérébral.
  • Manie
  • Trouble obsessionnel compulsif
  • Gain de poids
  • Diabète
  • Tachycardie et hypotension aretérielle
  • Myocardite
  • Hyperprolactinémie
  • Convulsions