Une mauvaise qualité de sommeil a un effet néfaste sur le mémoire, selon plusieurs études qui ont utilisé l’imagerie cérébrale ou des tests cognitifs.
Sommeil et stress liés à une atrophie de l’hippocampe, structure impliquée dans la mémoire
Un sommeil court combiné à un stress plus élevé est associés à de plus petits volumes de l’hippocampe, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue Sleep .
Le vieillissement est associé à une réduction du volume de l’hippocampe, une structure impliquée dans la mémoire. Cette étude mais les causes et mécanismes sous-jacents sont encore mal compris. Chez les personnes souffrant de troubles du sommeil, il existe des associations négatives entre le volume de l’hippocampe et la privation de sommeil. La diminution du volume et un dysfonctionnement de l’hippocampe a également été associée au stress chronique et à l’augmentation des niveaux de glucocorticoïdes. Source: De Looze C, Feeney JC, Scarlett S, et al. Sleep duration, sleep problems, and perceived stress are associated with hippocampal subfield volumes in later life: findings from The Irish Longitudinal Study on Ageing. Sleep. Published online September 24, 2021.
Avoir un sommeil de mauvaise qualité augmente le risque de déclin cognitif chez les personnes âgées.
Les résultats de cette étude ont été obtenus grâce à la participation de 2800 hommes âgés en moyenne de 76 ans et dont les données sur le sommeil ont été collectées à partir d’un appareil fixé au poignet.
Les participants ont été suivis pendant cinq ans. A la fin de cette période, les chercheurs leur ont fait passer des tests cognitifs pour évaluer leur attention et leur fonction exécutive (planification, prise de décision).
Résultat: ceux avec la plus mauvaise qualité de sommeil avaient 1,5 fois plus de risque de développer une trouble des fonctions exécutives. Ce n’est pas un lien de cause à effet mais seulement une association.
Source: Sleep, avril 2014.
En 2011, une équipe américaine avait également étudié le lien entre les troubles du sommeil et le déclin cognitif à partir d’une population de près de 300 hommes âgés de 76 ans en moyenne.
Ces participants ont subi à la fois une polysomnographie (enregistrement du sommeil) et des évaluations cognitives.
Les résultats ont montré que les personnes âgées dont le temps de sommeil paradoxal était le plus court (et le temps de sommeil lent le plus long) avaient les plus faibles performances cognitives, ainsi que des troubles de l’humeur.
Aucune association n’était retrouvée entre le déficit cognitif et l’index d’apnées/hypopnées (indicateur d’une syndrome d’apnées du sommeil). Source :. J Am Geriatr Soc. 2011;59:2217-2225.
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