Alzheimer : un déficit de l’odorat peut prédire l’efficacité d’un traitement

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Les déficits de sens de l’odorat peuvent aider à prédire la réponse aux médicaments* prescrits dans la maladie d’Alzheimer.

*Ces médicaments sont des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase : donépézil, galantamine, rivastigmine.

« Cette recherche montre que les performances au test d’identification d’odeurs devrait améliorer l’efficacité des traitements avec les inhibiteurs de la cholinestérase », déclare l’auteur principal de l’étude et professeur au centre médical de l’Université Columbia (New York).

Ainsi, le médecin pourra décider de traiter ou non le patient avec un inhibiteur de la cholinestérase.

Pourquoi un déclin de l’odorat dans la maladie d’Alzheimer ? 

Les lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer – à savoir les enchevêtrements neurofibrillaires – apparaissent dans les neurones olfactifs et le bulbe olfactif aux premiers stades de la maladie d’Alzheimer. Ce déficit d’identification des odeurs augmente le risque de passer d’un état de déclin cognitif léger à un diagnostic de maladie d’Alzheimer.

Dans cette étude présentée à un congrès sur la maladie d’Alzheimer à Barcelone, 48 des 148 patients atteints d’un déficit cognitif léger ont reçu un traitement avec un inhibiteur de l’acétylcholinestérase. Un test d’identification des odeurs (University of Pennsylvania Smell Identification Test ou UPSIT) a été passé 2 et 4 ans plus tard. Il est admis qu’une note médiocre au test UPSIT (reflet d‘un déficit de l’odorat) est associée à un risque accru de développer une maladie d’Alzheimer.




Résultats

Plus le déficit olfactif est élevé, plus l’efficacité du traitement sera grande. « Ce test (UPSIT) relativement simple et non coûteux permet d’identifier les patients avec un déficit cognitif léger susceptibles de bénéficier d’un inhibiteur de la cholinestérase », concluent les chercheurs.

Source : Essais cliniques sur la maladie d’Alzheimer (Clinical Trials on Alzheimer’s Disease), Barcelone, novembre 2015.